Combien de temps encore? Le nouveau recueil de Gilles Archambault

G. ArchambaultGilles Archambault a commencé la nouvelle année en force avec la sortie de sa dernière œuvre Combien de temps encore? Le recueil, qui a fait son apparition dans les librairies le 17 janvier dernier, présente 24 nouvelles qui nous transposent dans un univers profond où les sentiments sont mis de l’avant.

Sans aucun doute, le recueil de nouvelles de M. Archambault ne laissera pas son lecteur indifférent. Combien de temps encore? n’est pas une œuvre qui se veut un questionnement sur notre manière de vivre, ni une remise en cause de notre existence. Elle se définit plutôt comme une façon de montrer le « simple fait de vivre l’émerveillement », selon l’auteur.

À travers les pages de ses récits, Gilles Archambault montre que le fait de savoir vivre est d’abord et avant tout une question de protection. Pour lui, il est nécessaire de « s’armer soi-même tout en restant ouvert à la vie ».

La valeur du passé

L’auteur met également de l’avant l’importance de ne pas sous-estimer la valeur des moments passés. La notion du « temps a toujours échappé aux êtres vivants », mentionne-t-il. Malgré la tendance générale à mettre les épreuves difficiles derrière soi une fois qu’elles sont surmontées, c’est dans un processus d’acceptation et de résignation qu’il encourage son lecteur à agir de manière opposée.

L’auteur soulève l’importance de ce point en disant « qu’il ne faut pas tirer loir [uniquement] des réussites que l’on a obtenues, mais il ne faut pas déplorer de façon exagérée les échecs que l’on a connus, parce qu’ils nous forgent eux aussi ».

De plus, le fait de comprendre que toute bonne chose a une fin n’est pour lui que le début. « Je sais que tout s’achève, cette certitude-là ne m’empêche pas de trouver la vie moins belle, ce serait plutôt l’inverse », évoque-t-il en ce sens.

Témoigner son appartenance

Avant toute chose, la nouvelle œuvre de l’auteur se veut, d’une certaine façon, un témoignage. Celui-ci n’est pas porté envers le monde, mais bien pour le monde. Tout en restant dans la simplicité, Gilles Archambault expose sa relation avec le temps.

« Le temps, ça m’effraie, ça m’accompagne et en même temps ça me console », dit-il.  Son écriture se caractérise par une constante recherche d’événements qu’il ne parviendra jamais à accomplir. Une sorte de quête qui fait prendre conscience que « la vie c’est attirant, mais ça ne veut pas dire que vous l’approuver », souligne M. Archambault.

Conserver sa jeunesse

S’il y a une chose que Gilles Archambault a comprise au fil des ans, c’est de savoir rester jeune, malgré le temps qui passe. Âgé de 83 ans, la sagesse devrait être une partie intégrante de sa reconnaissance de la vie. Au contraire, elle se définit pour lui comme étant qu’une simple illusion.

« Moi, je ne crois pas en la sagesse. Pas du tout! », déclare l’auteur. Le plus important, selon lui, c’est avant tout de savoir conserver une certaine légèreté. « Ce qu’il faut garder en soi c’est la jeunesse », soutient-il.

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