Critique musique : Jeunes Instants, de Paupière

paupie-re-jeunes-instants-cover-1440Dès les premières notes, on reconnait le style funk et disco de la maison de disques Lisbon Lux Records. Elle a entre autres produit Le Couleur (Dolce Désir et Voyage Love) et l’un de ses artistes, Fonkynson, animait la fin de soirée lors du Show de la Rentrée le 20 janvier dernier.

L’ambiance est lancinante, fiévreuse par son tempo et la voix suave de Julia Daigle. Cette dernière a des tonalités un peu rock, notamment dans la chanson Elle et Lui. La voix masculine de Pierre-Luc Bégin (We are Wolves), qui rappelle un peu les effets du groupe français La femme, est inutile et fait irruption dans le titre Cinq heures. Celui-ci est d’ailleurs un peu redondant : on a l’impression d’être en fin de soirée, complètement soûl, en train de danser sur un mauvais mix. Dommage pour leur titre phare… Le clip est cependant très efficace et étonnant par sa réalisation simple et artistique.

On est davantage séduit par les deux autres titres du petit EP. Le tempo est plus dynamique et accrocheur sur Elle et Lui et les chœurs fonctionnent bien. Cette fois, on se relèverait pour aller danser à notre fin de soirée. Jeunes Instants rappelle vraiment la pop française des années 60 ou 80, notamment avec les arrangements de synthétiseurs et les paroles mielleuses. L’instrumental est quand même remarquable dans son développement et son enchaînement judicieusement maîtrisé.

BRBR ose parler d’un « buzz palpable » et Radio-Canada a même qualifié le band d’« artiste à surveiller en 2016 ». C’est sûr que la synth-pop romantique du trio va réjouir les clients d’Urban Outfitters.

Jeunes Instants (EP)

Paupière

Lisbon Lux Records

Sortie le 29 janvier 2016

Note 2,5/5

Consulter le magazine