De petits bijoux à la salle Henri-Gagnon

Lors du concert de classe du groupe de Maurice Laforest le 2 décembre dernier, les spectateurs ont eu la chance de combler leur appétit musical avec des pièces allant du baroque jusqu’au moderne. Les quatre solistes du programme de musique en interprétation classique de l’UL ont rendu une prestation impeccable.

C’est dans l’ambiance paisible qui règne dans la salle Henri-Gagnon que s’enchaînent sur scène, tour à tour, les quatre solistes jouant leurs pièces au piano. Le bachelier du programme et premier musicien du concert, Hien-Tan Tu, explique que les cours exigent de passer par quatre périodes, soit le baroque, le classique, le romantisme et le moderne.

Durant l’année, les étudiants se voient proposer des pièces par leur professeur selon le profil découlant du parcours de chacun. « On apprend environ une pièce par mois. Après le spectacle, on en a deux ou trois à apprendre à l’hiver », précise Hien-Tan. Il ajoute que les œuvres sont attribuées selon les aptitudes des étudiants en vue d’atteindre les capacités exigées par le programme. Certains d’entre eux sont amenés à présenter leur spectacle à une autre session que celle de l’automne.

Hien-Tan a accepté de partager sa manière d’organiser son étude. « Pour les passages plus difficiles, je commence par une lecture directe », explique-t-il. Il s’agit de se lancer directement au piano et de jouer les notes tout en lisant la partition sans l’avoir analysée en profondeur auparavant. À la suite de la prestation, il se montre modeste et se qualifie d’exigeant envers lui-même. « Aujourd’hui, c’était une bonne fois, dit-il en riant. Habituellement, je n’ai pas de stress sur la scène, mais, après, j’ai les mains qui tremblent. »

Des prestations soignées

Le soliste a présenté trois pièces. D’abord, deux mouvements du Concerto de Marcello arrangés par Bach. Le premier était plus intense alors que le deuxième connectait davantage avec notre sensibilité. L’Opus de Chopin nous a guidés dans un élan de passion et de puissance. « C’était un travail de précision », mentionne Hien-Tan. La Sonatine de Ravel a conclu sa prestation dans un registre plus calme empreint de fragilité et de finesse.

La seconde prestation comportait une œuvre du compositeur Claude Debussy. Le prélude Bruyères a été joué par Vanessa Bourque Leclerc avec maîtrise et nous a enveloppés dans un univers impressionniste plus aérien. Une pièce de la période romantique de Rachmaninov a été jouée par le troisième soliste, Mircea Chiriac. L’œuvre allait autant dans les nuances dramatiques que douces. Julie Chabot, quant à elle, a clos le spectacle avec la première sonate composée par Prokofiev, empreinte d’une fougue et d’une énergie prenante.

Enthousiaste, M. Laforest s’est dit ravi de la présence du public. Concrètement, il a expliqué que les Concerts de classes permettent aux étudiants de présenter leur travail et de se servir de cette expérience comme d’un portrait de leurs acquis. La programmation de la faculté de musique offre des spectacles pour tous les goûts, et ce, jusqu’au 16 décembre prochain. Celle-ci est disponible sur le site Internet de la faculté de musique au  http://www.mus.ulaval.ca/calendrier.php

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