Photo: Courtoisie, Llamaryon

L’indéfini comme sujet de création

Pour sa huitième édition à Québec, le Festival du Jamais Lu promet une programmation des plus variées, trois jours de lectures théâtrales, de rencontres et de festivités élaborées autour de la ligne éditoriale « Ce qui nous indéfinit ». Ce choix de thématique s’est imposé lors de la lecture des textes qui seront offerts au public à la directrice artistique de l’événement, Marianne Marceau, qui voit dans cet élément les regroupant un clin d’œil au monde moderne et à son lot d’incertitudes, mais également une notion à la base même de l’acte de création. Le Jamais Lu a lieu au Théâtre Périscope et à la Maison de la littérature du 6 au 8 décembre prochains. 

« Comme le beau, l’indéfini est un inutile essentiel, souligne Marianne Marceau dans son mot éditorial de la présente édition. Le terreau fertile sur lequel on invente. Parce que ce terrain marginal est le seul qui puisse embrasser toute l’amplitude de ce qu’on appelle la liberté. » Celle qui est en poste depuis 2016 nous a déjà habitué à des thèmes riches et ouverts à la réflexion dans les dernières années, des fenêtres tant sur la condition humaine et nos sociétés contemporaines que sur le travail de l’artiste, comme créateur et comme agent de changement social. 

« Soutenir l’indéfini : c’est là que se trouve le défi. L’accompagner dans sa quête de forme jusqu’à ce qu’il se révèle. Et choisir de faire confiance à l’humain. À sa recherche de beauté et à sa reconnaissance du vrai, éléments pour lesquels il lutte infatigablement. » 

De l’angoisse et de la fascination 

Les festivités de cette année débuteront en grande pompe avec la présentation d’un événement hors calendrier, puisqu’il se tiendra à la Maison de la littérature le mercredi 5 décembre prochain à 18h : Les pays imaginaires, une « fenêtre ouverte sur la classe de maître dirigée par Michel Marc Bouchard ». Dès le lendemain à 18h, au Théâtre Périscope cette fois, aura lieu le coup d’envoi officiel de cette huitième édition. Marianne Marceau y sera accompagnée pour l’occasion du journaliste Mickaël Bergeron et de Maryam Bessiri, chroniqueuse, éditorialiste et activiste, pour « initier la réflexion et proposer un axe d’interprétation aux textes qui composent la programmation de cette année ». Pizza et bière y seront en vente pour célébrer le lancement. 

Dès 19h, toujours ce jeudi, auront lieu la lecture intégrale de Voir pour croire, un texte de Marie-Ève Francoeur, interprété par Marie Dumais, Claudiane Ruelland et Nicola-Frank Vachon, dans une mise en scène de Gill Champagne, puis à 20h30, celle de Verglas de Rosalie Cournoyer, dans une mise en scène de Maxime Robin. 

Le vendredi 7 décembre à 10h se tiendra la traditionnelle lecture jeune public, un texte s’adressant aux adolescents. L’oeuvre présentée cette année est Princesse de personne de Pascale Renaud-Hébert. En soirée, dès 19h, débutera un autre concept récurent du Festival, L’Accélérateur de particules, soit cinq extraits d’œuvres en évolution. Le public de Québec pourra y découvrir Food Club de Samantha Clavet, Spaghetti de Vincent Michaud, Le Judas de François Édouard Bernier, Majorité – Conversations sur le futur de Samuel Corbeil et Ce qui est invisible de Jean-Denis Beaudoin. 

Fin de parcours le samedi 8 décembre avec la soirée de fermeture, nommée C’qui est écrit dans l’rétroviseur, projet construit autour des « questionnements de 4 individus dont la manière de vivre est plongée, d’une façon ou d’une autre, dans l’indéfini » présenté par Marianne Marceau, Olivier Arteau et Alexandrine Warren, accompagnés par les auteur(e)s Marianne Dansereau, Dominique Leclerc, Marc-Antoine Marceau et Samuel Matteau.

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