La 16e édition du Mois Multi : l’art technologique vivant

« Mon adjectif du mois c’est “iconoclaste” ! » s’exclame en riant la directrice artistique du Mois Multi, Viviane Paradis, pendant la conférence de presse du 14 janvier dernier. En effet, l’iconoclasme de la programmation est définitif et univoque. Un seul type de public est ciblé par cet événement aux multiples facettes qui se déroulera du 4 au 28 février prochain : les curieux qui n’ont pas peur de se faire déstabiliser.

Les deux thématiques identifiées par Viviane Paradis sont les nouvelles technologies, comme pour les éditions passées, et l’individu. « Plusieurs projets sont centrés sur l’individu et les rapports qu’il entretient avec l’autre, les nouvelles technologies ou le corps », explique la directrice artistique. « Nous pourrons donc voir pendant un mois comment ces rapports se transforment, deviennent hybrides dans un entre-deux très intéressant entre l’individu et les œuvres multidisciplinaires » ajoute-t-elle.

Comment se retrouver dans cette programmation aux quelques 30 activités regroupant des installations, de la performance, des spectacles ainsi que des conférences ? Pour vous aider, Impact Campus vous propose six incontournables.

Les installations (toutes gratuites, comme les autres installations de la programmation)

  1. Eotone : C’est un grand retour au Mois Multi pour Herman Kolgen qui propose une installation monumentale. Quatre cornes de brume créeront un ensemble harmonique en suivant les vents, un spectacle grandiose souligné par le fleuve Saint-Laurent. 14 au 22 février, Musée National des Beaux-Arts du Québec (parvis arrière).
  2. Tropique : En première nord-américaine, l’artiste français Étienne Rey nous propose d’immerger nos sens dans un brouillard lumineux et sonore. Le dispositif de Rey restructure l’espace en fonction des mouvements des spectateurs. On y perdra ses repères, mais on réalisera finalement qu’on peut appréhender l’espace par la déstabilisation. Envoûtant et déséquilibrant. 13 au 22 février, Studio d’essai, Complexe Méduse.
  1. The Blind Robot : Les mains robotiques conçues par Louis-Philippe Demers toucheront délicatement les visages qui se présenteront à elles. Une expérience insolite où l’intimité et le synthétique se frôlent. 13 au 22 février, Salle Multi, Complexe Méduse.

Les performances (tarifs réduits pour les moins de 30 ans)

  1. Talking Head : Alliant à la fois danse et performance, la troupe autrichienne Liquid Loft présente en première canadienne un spectacle où notre rapport à la caméra est traité avec un humour satirique. Les interprètes intègrent à leur chorégraphie des images déformées de leur corps captées par des webcams. Quand le banal qui rencontre le grotesque. 4, 5 et 6 février, 19h30, Salle Multi, Complexe Méduse
  1. RADICAL K-O : Le prolifique interprète et créateur de Québec Jocelyn Pelletier présente son nouveau projet où les codes de la boxe sont détournés pour exprimer la violence que renferme l’individu. 4 et 5 février, 19h30, Studio d’essai, Complexe Méduse.
  1. Le Dj qui donnait trop d’information : Ce sera nécessairement une soirée de clôture charmante, drôle et touchante, où l’on pourra entendre les histoires reliées aux vinyles choisis par trois membres du collectif PME-Art. À surveiller également parce que nous sommes constamment à la recherche de la trame sonore parfaite pour notre vie, notre chez-soi ou les trajets d’autobus. 28 février, 19h30, Studio d’essai, Complexe méduse.

Toutes les informations sur les activités se retrouvent au moismulti.org

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