Photo : Jimmy Baikovicius, Wikimedia Commons.

Le jazz à échelle humaine

La 11e édition du Festival international de jazz de Québec (FIJQ) aura lieu dans divers emplacements de la ville du 12 au 22 octobre prochain. Le public y sera invité à voir et à entendre des artistes d’ici et d’ailleurs dans le respect des traditions jazz, mais également dans le but de faire des découvertes, alors que l’accent de l’événement sera mis sur la communauté.

Annonçant ses couleurs avec le slogan « Québec plus vibrante que jamais! », cette édition compte rallier les amateurs comme les simples curieux grâce à une programmation des plus variées, disséminée sur une quinzaine de scènes, tant dans des salles de spectacle plus traditionnelles que dans des cafés et restaurants. Un réel circuit jazz s’échelonnant sur dix jours.

La soirée d’ouverture aura lieu ce jeudi au Théâtre Petit Champlain – Maison de la Chanson avec la présentation du spectacle Ellington at Night par la chanteuse américaine Nancy Harms. Son passage l’année dernière ayant fait l’unanimité auprès des amoureux du jazz vocal, son retour avec une nouvelle proposition n’était qu’une simple formalité. L’Hôtel Clarendon, une institution du Vieux-Québec, présentera dans son bar jazz neuf prestations pour souligner les quatre décennies de musique qui ont résonné entre ses mûrs, dont celles d’Alain Bédard Auguste Quartet, de Maude Brochu, du Trio CBC, mais également de Janis Steprans, professeur à l’Université Laval.

Le District St-Joseph accueillera les jams officiels du FIJQ chaque mercredi, alors que le spectacle de clôture, le plus gros événement depuis le début du Festival selon son directeur et fondateur Gino Ste-Marie, se tiendra au Théâtre Capitole le 22 octobre. Intitulée Jazz des Amériques, cette soirée en quatre volets cherche à rendre hommage à la communauté. Wesli viendra y présenter les airs de son pays d’origine, Haïti, suivi par le saxophoniste franco-brésilien Thiago Ferté. L’Ensemble Afrovibes prendra ensuite le relais avec ses rythmes traditionnels d’Amérique latine, puis finalement l’Afro-Cuban Revival, projet mené par le pianiste et professeur Rafael Zaldivar.

Une relation particulière avec le jazz 

Gino Ste-Marie, présent depuis les tout débuts, a une vision bien claire de la place qu’occupe son festival. « J’ai créé un événement en plein coeur de l’automne qui va faire jouer des musiciens de Québec, qui va amener de l’originalité dans la ville », affirme-t-il. Plus qu’une simple fête annuelle, le FIJQ se veut avant tout une organisation et un diffuseur à l’année, venant en aide aux musiciens et veillant au maintien de bonnes conditions de travail pour eux, organisant même parfois leur transport.

Dans ce festival où 90% des artistes à l’affiche proviennent du Québec, on a toutefois à coeur la représentativité de nombreuses cultures et genres de jazz, le souci d’offrir quelque chose de différent malgré les inévitables comparaisons avec la métropole et son imposant festival. « La culture jazz de Montréal est très différente de celle de Québec, c’est une question de bassin de population, il y a quatre universités qui graduent des musiciens de jazz là-bas », avance-t-il.

Pour preuve de l’attachement des gens de Québec pour le jazz, Ste-Marie cite le succès de l’édition 2014 du Festival, véritable année record avec ses 125 spectacles en 21 jours, dont le passage de quelques membres de la légendaire famille Marsalis. Deux prestations du groupe UZEB affichant complet en septembre dernier démontre également un intérêt certain pour le style musical.

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