Le Punch Club: De l’impro de manière différente

La 34e édition du Punch Club s’est tenue le 22 novembre dernier au Grand Salon du pavillon Desjardins. « 3 contre 3, aucune règle, argent sur la table », c’est avec ces stipulations que se sont affrontées deux équipes dont les membres proviennent de la LUI et de la LNI.

D’un côté, on retrouvait Gabriel Morin, Jocelyn Garneau et Ève Dufour-Savard, tous actuellement ou anciennement joueurs de la Ligue Universitaire d’Improvisation (LUI). De l’autre, Vincent Rouleau, ancien entraîneur de la Ligue Nationale d’Improvisation (LNI), ainsi que deux anciennes joueuses de cette ligue, Johanne Lapièrre et Salomé Corbo (oui, la comédienne d’Unité 9).

Alors qu’on penserait que l’équipe tirée de la LNI aurait fini par l’emporter, c’est plutôt l’équipe de Québec qui a réussi à mettre la main sur les 300 $ en jeu. On a pu voir notamment un membre de la foule se faire « assassiner » à coup de cimeterre imaginaire, Salomé Corbo y aller de quelques improvisations penchant davantage vers le dramatique que le comique ainsi que l’équipe de Québec mettre en scène une caissière d’épicerie kidnappant des clients.

« Street impro »

Le Punch Club, au contraire des autres ligues d’improvisation, propose une variante particulière de la discipline. « Le Punch Club, c’est un club de street impro. C’est une variété d’improvisation qu’on a ”mis au monde”. C’est du 3 contre 3, aucune règle, argent sur la table, 18 ans et plus. », explique Ogden Ridjanovic, co-fondateur du Punch Club et animateur de la soirée, aussi connu sous le pseudonyme de Robert Nelson dans le monde du rap québécois.

Bien qu’il arrive souvent que l’absence de règles ne soit pas beaucoup exploitée au Punch Club, la 34e édition a fait exception. « Ce soir, il y a eu plusieurs exemples de ”pas de règles”. C’est la fois où c’est allé le plus loin, je me suis fait voler le cash sur moi », affirme Ogden, qui a effectivement vu le butin de la victoire se faire subtiliser par Salomé Corbo et Johanne Lapierre dans une improvisation où elles jouaient deux criminelles en cavale.

Une ligue d’impro de niveau professionnel

Selon Ogden, la raison d’être du Punch Club est simple : « On considère que quand les joueurs atteignent un certain niveau d’expérience, l’équipe réduite, l’absence de règles, le feu vert total sur le plan créatif et la rémunération sont des facteurs qui vont dans la même direction quand on veut donner un show qui se veut une version professionnelle de l’improvisation. »

En effet, si l’ambiance peut être plus déjantée au Punch Club que dans d’autres ligues, le niveau des joueurs est bel et bien très élevé. « On recherche le plus haut calibre d’impro au Québec, c’est à dire les joueurs étoiles des plus grandes ligues », indique le co-fondateur de l’événement.

Néanmoins, ce qui compte, au final, c’est le spectacle. « Le Punch Club permet aux joueurs d’expérience d’appliquer des stratégies différentes, mais à la base, il faut que le public soit diverti », ajoute Ogden.

Match de championnat à venir

Le 19 décembre prochain à 21h  se tiendra, toujours au Grand Salon, le championnat du Punch Club. Les champions actuels, invaincus, se verront mis au défi pour une cagnotte de 600$, le double de la somme habituelle.

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