La licorne du FME souffle ses 20 bougies

Le Festival de musique émergente de l’Abitibi-Témiscamingue en était à sa vingtième édition, mais c’était pour ma part ma première fois dans cette ville de Rouyn-Noranda. J’avais déjà entendu parler de cet événement regroupant un assemblage varié d’artistes émergent.e.s, mais je n’avais aucune idée de l’ampleur de la chose. Une machine roulant au quart de tour, prête à toutes les intempéries.

Par Valérie Pitre, journaliste collaboratrice

Quatre jours de festivités dans une ville bien éloignée, mais où beaucoup osent faire la longue route pour s’y aventurer. Faut aussi le dire, c’est un événement bien important dans l’univers de la musique. Il faut savoir vendre son spectacle et savoir charmer les diffuseurs. Il s’agit bien évidemment d’une fin de semaine où beaucoup d’acteur.rice.s important.e.s du milieu de la musique sont présent.e.s pour recruter de nouveaux talents. Je me suis demandé quelle était la proportion des citoyen.ne.s au travers des médias et des professionnel.le.s, car il est facile de constater qu’un boom de population survient durant ces quatre jours consécutifs. Cette ville au look western devient soulevée par les vibrations d’une foule de concerts.

Tout s’anime sous les rythmes des artistes établi.e.s dans différents lieux stratégiques comme le Diable Rond, Le petit théâtre du vieux Noranda, Le cabaret de la dernière chance, et plus encore. Tous des lieux majoritairement accessibles à quelques minutes de marche. Mais après tant d’années d’expérience, le FME a compris comment satisfaire ses festivalier.ère.s pour leur offrir des moments mémorables. Une navette permettant le transfert d’un lieu à un autre était à la disposition de toustes et offrait un service jusqu’à tard dans la nuit. En plus de ça, un « SAFE SPACE » était disponible afin de sensibiliser les gens aux actes d’imprudences et d’abus possibles lors d’événements de ce type. Sincèrement, bravo pour ces belles initiatives qui rendent l’expérience plus satisfaisante.

Gus Englehorn au Petit Théâtre du Vieux-Noranda
Gus Englehorn au Petit Théâtre du Vieux-Noranda

Le FME m’a permis de découvrir un événement marquant dans l’univers musical, mais j’ai principalement apprécié ces quatre jours de festivités pour ses moments d’échanges et de rencontres. En passant par un BBQ sur le bord de la piscine avec Lisa Leblanc, pour ensuite se rencontrer autour de la table avec un Brunch musical aux côtés de Ponteix et Beau Nectar.

Quand on parle du FME on parle d’artistes émergent.e.s, mais laissons de côté l’idée qu’il s’agit seulement des jeunes. Johnny Pilgrim, un homme pimpant d’énergie, mais qui était probablement le sénior de la place, nous a offert deux concerts sous la musique de Tex Lecor.

Lisa Leblanc en show secret
Lisa Leblanc en show secret

Le percussionniste Thor Harris nous a offert un concert surprise dans le parking du Morasse qui a su me charmer. Seul sur sa chaise pliante, accroupi au-dessus d’une petite table avec sa planche de bois percussive, sérieux c’était à voir!!

Les spectacles surprises ont été nombreux durant la fin de semaine. À peine tournée un coin de rue qu’une affiche s’installe annonçant un concert caché. Que se soit dans une ruelle, dans une bibliothèque, sur un terrain vague… tout pour satisfaire tout le monde, et majoritairement, c’était des spectacles gratuits.

© Crédits photos : Émilie Rioux

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