La littérature contemporaine au cœur des recherches

Les étudiants du Baccalauréat en études littéraires ont proposé ce vendredi la deuxième édition de l’événement Quatrième de couverture. L’activité a su divertir les férus de littérature avec la présence des professeurs et étudiants à la maîtrise, lesquels ont animé des conférences sur leur projet de recherche tout au long de la journée.

Au programme, 17 œuvres québécoises ont été sélectionnées pour l’édition 2017. Le comité de lecture a passé en revue quelques-unes de ces œuvres, dont le roman Mort-Terrain par Biz, aussi rappeur du groupe Loco Locass. Un roman qui, d’après l’une des étudiantes en maîtrise faisant partie du comité, est « vivant dans sa langue crue ». On y aborde le respect des droits des Premières Nations avec un regard politique, économique et social très actuel.

Il s’en est suivi une entrevue avec deux étudiantes à la maîtrise faisant partie du séminaire mis en place par l’enseignante Sophie Létourneau dans lequel ses élèves réalisent le blogue PORTRAITS. Il s’agit d’un éditorial hebdomadaire où sont publiés des portraits d’auteurs de la dernière saison québécoise.

Une journée riche en témoignages authentiques

Les enseignants ainsi que les étudiants présents ont chacun fait part de leur expérience au sein de projets de recherche axés sur la littérature contemporaine. Tous ont abordé ce sujet par différents angles : Jonathan Livernois, spécialiste de l’histoire littéraire et intellectuelle des 19e et 20e siècles, a parlé de la « littérature de la politique et politique de la littérature ». Andrée Mercier était également présente et a présenté « la problématique de la narrativité contemporaine », alors que Richard St-Gelais a fait part de sa recherche sur les « relations entre le trompe-l’œil et la littérature ».

Membre du Cercle interuniversitaire d’étude sur la République des Lettres (CIERL) et enseignant en roman latino-américain contemporain, Javier Vargas de Luna a clos la conférence en présentant sa recherche sur les géographies des lecteurs du monde hispanique. Il a notamment raconté son voyage à Cuba et fait part de son opinion sur le Prix Nobel, qui selon lui biaise et influence les esprits critiques. « Une bibliothèque montre ce que tu es, mais aussi ce que tu n’as pas osé devenir », a-t-il affirmé.

Ancien étudiant de l’Université Laval dont le recueil Ici la chair est partout a été publié aux éditions La Mèche en 2014, William Lessard Morrin a parlé de son expérience en tant qu’enseignant de littérature au Cégep de Baie-Comeau. « Impliquez-vous », a-t-il encouragé les étudiants à faire en évoquant son plaisir de transmettre le savoir.

Des étudiants témoignent 

L’édition 2017 s’est terminée avec les témoignages des étudiants à la maîtrise. Différents profils ont été présentés. Les participants ont abordé leur projet de recherche sur la correspondance étrangère des écrivains-journalistes, le suicide, la littérature médiévale ou encore la figure maudite chez les auteurs de la Beat Generation tels que Jack Kerouac.

Il a aussi été question de peurs, telles que la « schizophrénie de l’auteur », c’est-à-dire craindre de trop s’identifier à un auteur et de ne pas réussir à démarquer son écriture de la sienne. Il en est ressorti que la maîtrise est une expérience de hauts et de bas, mais surtout de découvertes. « Gardez vos rêves en tête, il n’est jamais trop tard pour les réaliser », a conclu l’étudiante.

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