Le Musée national des beaux-arts du Québec est l’hôte, depuis le 4 octobre dernier et jusqu’au 6 janvier 2013, de la très belle exposition Art et nature au Moyen Âge, organisée et conçue en collaboration avec le Musée de Cluny.

Merveilles médiévales

Hélène Moisan

Le Musée national des beaux-arts du Québec est l’hôte, depuis le 4 octobre dernier et jusqu’au 6 janvier 2013, de la très belle exposition Art et nature au Moyen Âge, organisée et conçue en collaboration avec le Musée de Cluny. Le Musée national du Moyen Âge de France a généreusement accepté de prêter 150 objets et artefacts à l’institution québécoise, sur les quelque vingt mille que compte sa riche collection.

Nathan Murray

Il s’agit donc, pour les ci­toyens de la Capitale, de l’occasion par­faite pour s’initier à l’art mé­diéval. La chance est d’autant plus grande pour les Québécois que les objets mis en valeur dans le cadre de cette exposition sont pour une toute première fois présentés hors du territoire français. Toutes les pièces ex­posées, minutieusement sélec­tionnées, se trouvent dans un remarquable état de conserva­tion. Elles constituent une splen­dide collection et un merveilleux témoignage du savoir-faire des artistes et artisans médiévaux. On découvre, en allant d’un objet à l’autre, des oeuvres riches et complexes, d’une grande esthé­tique, legs d’une civilisation bril­lante et profondément originale.

L’exposition se veut une explo­ration de la représentation de la nature dans l’art du Moyen Âge. Les thématiques animales et végétales sont donc omnipré­sentes, et se déclinent sous de multiples formes. L’art médiéval se dévoile au visiteur dans toute sa variété : magnifiques tapis­series, livres savamment enlu­minés, chapiteaux de colonnes d’inspiration antique, céra­miques colorées, minutieux tra­vail d’orfèvre, lumineux vitraux et objets de métal finement ciselés se côtoient. Plusieurs oeuvres et artefacts sont abso­lument renversants de beauté et de maestria technique. Bref, matériellement et visuellement, Art et nature au Moyen Âge est une exposition à ne pas manquer.

Le segment informatif, quoique présentant un certain intérêt, est cependant moins réussi. Les oeuvres sont regrou­pées par thèmes — tels que La nature réinventée, ou encore Plantes et animaux dans l’iconogra­phie chrétienne —, chaque thé­matique étant introduite par un court texte très général. Les oeuvres et artefacts, ici, sont souvent plus «parlants» que les explications qui les accom­pagnent. Enfin, plusieurs termes contenus dans la description des objets, relevant d’un voca­bulaire spécialisé, pourraient sembler obscurs aux yeux de certains visiteurs.

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