Aperçu de la nouvelle programmation du Musée national des beaux-arts du Québec.

Place à la création vestimentaire

La création vestimentaire doit avoir une place dans un musée, selon la directrice générale du MNBAQ, Esther Trépanier. «L’an dernier, notre première exposition à caractère vestimentaire avait suscité plusieurs questions de la part de journalistes sur la place de la mode au Musée. Cette année, on revient avec des expositions où la création vestimentaire s’affirme réellement sur le territoire de l’art», annonce-t-elle.

La directrice appuie sa position sur l’implication d’artistes de renommée en création vestimentaire. «Certains font de la représentation de la mode, certains se consacrent à la création de vêtements», souligne la directrice du Musée. L’exposition Les Ballets russes de Serge Diaghilev: quand l’art danse avec la musique regroupera d’ailleurs quelque 200 objets et costumes à la création desquels des artistes comme Pablo Picasso, Giorgio de Chirico et Mikhail Larionov ont participé. Du 9 juin au 5 septembre prochain, le public québécois pourra admirer ces œuvres pour la première fois.

Le 9 juin, l’exposition Ying Gao: art, mode et technologie présentera l’aboutissement de recherches sur les technologies intégrées au textile. Des vêtements dits «intelligents» se déploieront sous l’impulsion du bruit, du mouvement ou de la lumière, histoire de mettre l’accent sur les multiples rapports que l’individu entretient avec les technologies d’aujourd’hui.

Finalement, la création vestimentaire se retrouvera sur le territoire de la photographie avec Glamour, mode et célébrités: les années Condé Nast, 1923-1937. Cette rétrospective de l’œuvre de l’Américain Edward Steichen présentera dès le 27 octobre quelque 225 photos de personnalités aussi célèbres que Charlie Chaplin et Winston Churchill.

Place à l’art québécois
Le MNBAQ réserve toujours une place importante aux artistes d’ici. Du 5 mai 2011 au 1er avril 2012, le temps sera à la consécration du génie de Napoléon Bourassa avec La quête de l’idéal. Connu pour la décoration d’églises et la peinture historique, Napoléon Bourassa a également réalisé nombre de dessins dignes de la grande tradition académique. «Découvrir cet artiste, c’est s’ouvrir sur un pan politique du Québec», affirme Mme Trépanier en rappelant que Napoléon Bourassa n’est nul autre que le père d’Henri Bourassa. Il a également épousé la fille du patriote Louis-Joseph Papineau.

Le public est également invité dès le 10 février 2010 à célébrer le peintre Marc-Aurèle Fortin dans L’expérience de la couleur. Une centaine d’œuvres remettront son caractère de paysagiste à l’avant-plan avec des gravures, des peintures et des dessins d’ormes, de villages et de forêts aux couleurs éclatantes. Il s’agira là de la première grande rétrospective muséale consacrée à cet artiste depuis plus de 45 ans.

L’automne de la photo
En octobre, le MNBAQ fera une exploration des périodes historiques de la photo. L’exposition Dans l’intimité des frères Caillebotte: peintre et photographe mettra en parallèle deux frères français et leurs propres regards sur des rues et monuments de Paris, des voiliers ou des paysages de bord de mer.

Enfin, le Musée présentera Le cabinet d’images, une série de photographies québécoises rassemblées par Marie-Josée Jean, directrice de VOX image. Des images de dessins, de vidéos, d’estampes, de collages et de peintures, toutes issues de la collection du Musée. À compter du 27 octobre.
 

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