Quatre pièces à voir cet hiver

Avec la grande diversité de la programmation des différents théâtres de Québec et des pièces qui s’annoncent plus prometteuses les unes que les autres, il est difficile de faire son choix lorsqu’on dispose d’un budget d’étudiant. Voici donc un tour d’horizon de quatre pièces à ne surtout pas manquer.

J’accuse, La Bordée, du 10 janvier au 4 février

Le Bordée n’a rien laissé de côté pour sa 40e saison. Après les modernes Gloucester et Les marches du pouvoir cet automne, voilà que le théâtre se lance dans les classiques français (L’Avare de Molière) et québécois (À toi pour toujours, ta Marie-Lou de Michel Tremblay).

Toutefois, c’est avec J’accuse que La Bordée lance sa saison hivernale. En l’espace de deux heures, sans entracte, l’auteure Annick Lefebvre offre cinq monologues de cinq femmes dénonçant une société qui les jugent. La fille qui encaisse (Catherine Paquin-Béchard), la fille qui agresse (Catherine Trudeau), la fille qui intègre (Alice Pascual), la fille qui adule (Debbie Lynch-White) et la fille qui aime (Léane Labrèche-Dor) vous transporteront tour à tour dans leur univers. Déjà acclamée à Montréal, cette pièce deviendra sans doute un classique instantané.

Album de finissant, Périscope, du 17 au 21 janvier

Pourquoi choisir cette pièce parmi toutes celles présentées au Périscope cet hiver? Pour s’en faire mettre plein la vue par un chœur de 20 élèves finissants du secondaire, cloués à leur pupitre. Dans Album de finissant, on nous propose d’entrer dans la tête de ces adolescents. « Ici s’entrechoquent règles de grammaire et désirs éperdus, leçons d’histoire et quête de sens, sourires obligatoires, cris de révolte et musique pop, dans une chorégraphie de pupitres et de mains levées », promet-on. Une bonne façon de replonger dans des souvenirs pas si lointains pendant 75 brèves minutes. Deux écoles permettront tour à tour à leurs élèves d’interpréter ces rôles, soit l’école Joseph-François-Perrault et le Collège de Champigny.

Le Jeu, Premier acte, du 17 janvier au 4 février

Le jeu nous présente de jeunes amoureux en vacances s’empêtrant dans un jeu de rôle banal. Peu à peu, ils sont pris dans ce manège qui les pousse vers leurs derniers retranchements, amenant un rapport malsain d’orgueil et de force. « On accueille le jeu par amusement, on y reste captif par perversité ». Une pièce qui risque de garder le spectateur au bout de son siège durant toute la représentation.

En plus du Collectif le Vestiaire et de Danielle Le Saux-Farmer à la mise en scène, une panoplie de gens talentueux collaborent au projet dont Marie-Josée Bastien, Olivier Normand, Harold Rhéaume et Maxime Robin, ce qui ne laisse présager que du bon.

Constellations, Le Trident, du 7 mars au 2 avril

Entre Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare et Venir au monde d’Anne-Marie Olivier se cache une pièce des plus prometteuses, Constellations de l’Anglais Nick Payne, traduite par David Laurin et mise en scène par Jean-Philippe Joubert. Créée à Londres en 2012, elle a depuis été produite partout dans le monde. Constellations explore sept issues différentes de la rencontre entre un homme (interprété par le toujours brillant Christian Michaud) et une femme (incarnée par la pétillante Valérie Laroche). On nous promet une histoire au ton intelligent, léger, drôle et émouvant. Une pièce qui nous poussera à se questionner sur l’amour, l’infidélité, le temps, la maladie, la mort et le libre arbitre. À voir sans hésitation.

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