Livres Crédits : Hubert Gaudreau 3 septembre 2013

Revues littéraires : Une option pour les écrivains en herbe

Pour plusieurs, l’écriture est une véritable passion. On écrit pour le plaisir mais aussi, souvent, pour être lu. Si l’on ne souhaite pas se lancer dans un roman et dans la recherche d’une maison d’édition, l’Université Laval dispose d’une bonne offre de publications littéraires permettant la diffusion de textes. Le Crachoir de Flaubert, L’Écrit primal et la revue …Lapsus en sont de bons exemples. Mais comment y être publié?

Les trois revues, toutes fondées par des étudiants en études littéraires, ont un  fonctionnement similaire. Dans le cas de L’écrit primal et de …Lapsus, on commence avec un appel de textes avec un thème et des restrictions en termes de longueur (1 à 7 pages pour L’écrit primal et autour de 1000 mots pour …Lapus). Ces appels se font généralement à deux reprises durant l’année. Du son côté, Le Crachoir de Flaubert reçoit des textes en tout temps.

Dans tous les cas, quiconque a envie d’écrire peut proposer son travail, sans obligatoirement être étudiants ni avoir de bagage en études littéraires. L’important, c’est simplement d’avoir une passion pour l’écriture.

Pour faire le choix des textes publiés, chacune des revues dispose d’un comité de lecteurs. Les écrits sont transmis aux membres de façon anonyme, afin que ceux-ci ne jugent qu’en fonction du texte lui-même et non de l’auteur qui le propose. Par la suite, les comités se rencontrent et débattent de leurs choix. On évalue, entre autres, l’originalité, la qualité de l’écriture et le français.

Publier ou non

Un verdict est finalement rendu à l’auteur, environ deux semaines après la fin de l’appel (ou de la réception du texte, dans le cas de Le Crachoir de Flaubert). Le texte sera soit refusé, accepté directement, ou encore à retravailler, avec possibilité d’être publié par la suite. « On réalise une révision critique, un genre de travail éditorial. On veut pousser les gens à aller encore plus loin», explique la directrice de L’écrit primal, Élodie Leclerc.

Cette revue, qui existe depuis 30 ans, a pour but d’encourager la relève littéraire. Elle lance généralement des appels de textes en octobre et en avril et publie environ une vingtaine de textes par revue. L’écrit primal est disponible en format papier dans les librairies de Québec au coût de 10 $. Il s’agit d’un petit livre d’une centaine de pages.

De son côté, …Lapus est distribuée gratuitement à l’Université Laval et dans certains cafés et bars. Le premier numéro de la session paraîtra d’ailleurs au courant des prochains jours. « On choisit toujours des thèmes qui ne se prennent pas trop au sérieux comme Ta mère, Médium saignant et Pyjama. Notre but est d’aider les gens à aller plus loin par des thèmes qui peuvent surprendre au début », explique la directrice de la revue, Dominique Brochu.

…Lapsus offre également un certificat-cadeau de 50 $ à la Coop Zone au texte Coup de cœur du comité de chaque numéro.

Création littéraire, réflexion et compte-rendu

Le Crachoir de Flaubert est, quant à lui, entièrement numérique. On y dispose de trois sections : des textes de création, de réflexion et des comptes rendus. Les textes de création peuvent être une nouvelle, un début de roman, du théâtre, un conte, bref tous les genres sont acceptés. « C’est une section très éclatée, on y voit de tout », estime le directeur littéraire de la revue, Treveur Petruzziello .

Pour ce qui est de la réflexion et du compte-rendu de texte, les projets soumis doivent être en lien avec la littérature ou la recherche-création. Les livres à analyser dans le cadre de comptes rendus sont proposés sur le site. Il suffit d’indiquer celui dont on désire traiter avant de se mettre à l’écriture. Les textes de création sont publiés une fois par semaine, le mercredi. Les réflexions et comptes rendus sont mis en ligne le lundi, lorsqu’il y en a.

N’importe qui peut donc y soumettre un texte, du moment qu’il soit rattaché à une université. Quatre universités du Québec sont d’ailleurs liées plus particulièrement à la revue soit : l’Université Laval, où elle a été fondée en 2011, ainsi que celles de Montréal, de Sherbrooke et d’Ottawa.

En plus de publier des textes, Le crachoir de Flaubert organise également des évènements littéraires, comme des conférences. On recevra d’ailleurs à l’Université Laval l’auteure Marie-Andrée Gill le 11 octobre. Pour découvrir les textes publiés, connaître les nouvelles littéraires et en savoir plus sur la revue, visitez le: www.lecrachoirdeflaubert.ulaval.ca.

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