Retour sur le Show de la Rentrée 2015

Près de 8 000 curieux ont convergé vers le Desjardins-Pollack mercredi soir dernier pour célébrer la rentrée universitaire, selon les estimations de la CADEUL

Kim Chabot et Isabelle Harton

5 à 7 musical

Le coup d’envoi de ce 14e Show de la Rentrée s’est fait par un 5 à 7 tout en jazz. Le trio lavallois Des Sourcils s’exécutent devant un Pub universitaire rempli. Ceux venus déguster bière et burgers en cette soirée chaude de septembre semblent ravis de cette portion de jazz manouche aux accents latins.

Scène terrasse

Simon Kearney, charmante relève du rock québécois, accède à la scène. Le sophomore du Cégep de Sainte-Foy lance un son relativement connu (Hey Man) tirée de son album La vie en mauve, à l’honneur lors de cette perfo. C’est le corps trempé et une demande en mariage plus tard que Simon Kearney cède la place à Raton Lover.

Le groupe propose une expérience musicale amicale et festive. On remarque une belle proximité entre les membres du groupe et l’attroupement de « Lovers » chantant et dansant près des planches.

En dernier, Caravane s’exécute devant un attroupement de jeunes gens désireux de se faire rocker la couenne. Le quatuor livre ses pistes les plus attendues et ferme royalement la scène de la terrasse, moyennant une horde de spectateurs exaltés et avides de bodysurfing. Mission rock accomplie.

Scène indie

La scène Indie s’ouvre sur une prestation de Rosie Valland. En ce début de soirée, l’amphithéâtre Hydro-Québec n’est rempli qu’au tiers. Cependant, Valland livre 45 minutes de matériel provenant de son album à sortir, Partir Avant. À chaque chanson, la voix de Rosie part dans des envolées qui appuient ses textes poignants, quasi mélancoliques.

La folk un tantinet « malajubienne » d’Harfang investit la salle. Leur récent EP (Flood) y est à l’honneur sans toutefois s’y limiter. La preuve : le groupe se lance dans une version rock et aérienne de New York de Milk and Bone. À la fin de cette surprise, les cris fusent.

À l’arrivée d’Equse, la salle est plus densément remplie. Le band rimouskois surfe sur la vague « harfangoise » et présente des pièce issues de leurs deux albums. Si les gars versent dans l’indie rock à la Half Moon Run, on perçoit un brin de reggae dans quelques pièces.

La cerise sur le sundae : l’entrée en scène de Marie-Pierre Arthur. Décontractée, mademoiselle Arthur livre avec aplomb plusieurs morceaux de son dernier album gorgé de synthétiseurs. Bien que la salle ait été noire de monde au début de la prestation, elle se vide lors de la seconde demi-heure.

Scène rock

Au Grand Salon, on accueille The Babyface Nelsons. Le groupe hard rock aux influences scream livre une prestation électrique et généreuse sur une scène aux couleurs verdâtres. La foule a pu entendre plusieurs titres de leur EP dont Ever-Changing, Mental Delay et Roots Castello.

Bronco, groupe rock de Limoilou, enchaîne avec une prestation endiablée devant une masse de gens festifs. La bande amorce l’événement avec le premier titre de leur EP Hell Racers sorti en octobre dernier. Le Grand Salon est de plus en plus bondé quand Bronco fini de cracher ses tripes sur la scène et cède les planches à Sandveiss.

Mosh pit et bodysurfing étaient au rendez-vous lorsque les membres du groupe font rugir leurs instruments sur la scène aux couleurs feux. La foule se déchaîne, animée par la puissance des vibrations du bassiste.

The Flatliners, band torontois qui fait dans le punk rock, livre ensuite une performance aussi ébouriffante que celles de ses prédécesseurs. Le quatuor ne laisse pas la foule indifférente et se donnent avec une énergie contagieuse jusqu’à la dernière minute.

Scène festive

Il est à peine 21h et le party est déjà bien pris à l’atrium. Projections des musiciens live et rangées de lumières s’animent déjà. Les jeunes hommes de Clay and Friends interagissent, décontractés, avec le public qui lui rend des watts d’énergie. C’est une valse à trois entre le hip-hop, le reggae et le funk qui se dessine pour la soirée.

Pareil pour le mini big band de Busty and the Bass. La combinaison de cuivres, de pop et de hip-hop apparaît comme une formule efficace. Entre les puissantes The Real et Tryna Find Myself, on prend la mesure du caractère festif du band montréalais.

Le Montréalais Socalled débarque ensuite de façon on ne peu plus assumée. L’atrium n’est plus aussi bondé, mais le « front row » est tout aussi motivé. Le rappeur survolté se donne sans interruption, accordéon à l’appui.

À 1h, le duo Beat Market investi la salle de son électro bien franc. Le public n’est pas au rendez-vous, la salle étant à moitié vide. Hormis un pépin technique lors de la populaire Sun Machine, l’ambiance y est pour une fin de soirée festive.

Scène électro

La scène électro s’ouvre avec le DJ set de Vinyl’em and Willimies qui se trémoussent au rythme de noms populaires comme Pitbull et Calvin Harris. Le Pub maintenant rempli, King Abid et Karim Ouellet s’installent. Ce duo n’en est pas à son premier office : ils ont récemment été de plusieurs festivals. De Missy Elliott à O.T. Genesis, les DJ offrent l’ambiance idéale aux battles de danse qui s’enchaînent sur le dance floor, plein à craquer.

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