SPOT : 24 heures de création

Dans l’antre du réfectoire de l’École d’architecture, la fin de semaine dernière, plus d’une cinquantaine d’étudiants en architecture et de professionnels développaient, pendant 24 heures, les concepts clés des installations qui prendront place dans le SPOT à partir du 19 juin prochain.

Marie-Christine Landry

Les différents collaborateurs, divisés en cinq groupes, ont travaillé, de samedi 21 mars 10h au dimanche 22 mars 10h, sur leurs propositions d’installations respectives. Chacune d’entre elles étaient liée à une vocation précise du lieu : l’espace d’accueil, l’espace vert, la scène, l’espace restauration et le bar.

Des installations ludiques au mobilier urbain

Outre une restriction de budget, une thématique a été imposée aux équipes : intégrer le jeu dans leurs installations. Le jeu dans sa forme directe ou suggérée, le jeu d’enfance brut, de la marelle au hula hoop en passant par le labyrinthe. Les architectes et apprentis architectes ont su réinterpréter et renouveler le jeu. L’idée était de créer un espace où les enfants pourraient se divertir et de réintégrer ces formes de manière pertinente pour les adultes.

Ainsi, à travers ces installations mobiles se dessineront plusieurs jeux d’enfants qui serviront de mobilier urbain pour une clientèle plus adulte. Par exemple, les modules construits dans l’espace bar du SPOT, qui suggèrent un labyrinthe, pourront autant amuser les enfants que créer des espaces plus intimes de discussion pour les utilisateurs adultes. Les organisateurs du SPOT ont tenu à créer un endroit optimal pour tous les publics.

Des publics diversifiés

Ce n’est pas seulement dans les installations qu’est suggérée la multiplicité des publics mais aussi dans la programmation du SPOT. La radio universitaire CHYZ a d’ailleurs suggéré l’idée de relocaliser ses bureaux sur le site cet été. Si les organisateurs du SPOT ont fait part de leur intérêt, la proposition n’a toutefois pas validée par leur conseil d’administration.

En plus d’une programmation diversifiée de spectacles, mise sur pied par Le Pantoum/Le Phoque, les étudiants en architecture prévoient la création de camps de jour dédiés aux plus jeunes. Ces ateliers auront pour vocation de les sensibiliser à l’architecture, mais aussi de les inclure dans la construction même du lieu par la création.

« Nous voulions faire quelque chose de différent pour notre dernière année universitaire, laisser notre trace! », précise Francis Lacelle, l’un des organisateurs du SPOT. Avec la nouvelle place publique qu’ils proposent, ce sera pari tenu.

« Sortir l’École de ses murs »

Situé entre l’avenue Honoré-Mercier et la rue de la Couronne, le SPOT prendra la place de l’ancien site Lépine-Cloutier, bâti sur la rue Saint-Vallier Est. Au cœur du quartier Saint-Roch, le SPOT aura pour vocation de transformer un non-lieu en un espace de partage, de rencontres et de diffusion. « Nous voulions sortir l’École de ses murs », explique Francis Lacelle.

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