La Semaine de l’Agriculture de l’Alimentation et de la Consommation battait son plein au Centre de foires du 14 au 16 janvier dernier.

L'UL, à la bonne franquette

Salubrité alimentaire
Le Centre québécois d'inspection des aliments et de santé animale (CQIASA) rapporte que 50% des intoxications alimentaires surviennent à domicile. De plus, 73% de ces intoxications seraient d’origine microbienne selon Santé Canada.

Selon les étudiants, Vous n’êtes pas seul dans votre cuisine!. Il existe de fausses croyances concernant la fraîcheur de certains aliments et les gens ne sont pas toujours bien informés au sujet de la salubrité. L’apparence peut parfois être trompeuse : on apprend par exemple que la lime a tendance à brunir lorsque qu’on la réfrigère, mais cela ne la rend pas nécessairement impropre à la consommation. «Cette couleur n’a rien à voir avec des bactéries», souligne François Deschênes, étudiant présent au kiosque. Il ajoute qu’«on ne devrait tout simplement pas laisser les aliments tropicaux au réfrigérateur parce qu’ils sont adaptés à un environnement chaud».

Le cas des tomates est cependant complètement différent. Au kiosque auquel participait  François Deschênes, on apprenait que dans le cas où elles sont moisies en surface, «l’intérieur de la tomate risque aussi d’être contaminé puisque la chair est très liquide : ce qui permet aux bactéries de se propager facilement».

Par ailleurs, les viandes peuvent être exposées à la contamination croisée, qui survient lorsqu’elles sont mises en contact avec une source potentielle de contaminant. L’industrie veille ainsi à ce que la manipulation de la viande durant sa transformation soit absolument salubre. Il est ainsi primordial que les viandes crues n’entrent pas en contact avec d’autres aliments. La présence de pathogènes dans la viande est, contrairement à ce que l’on pourrait croire, indétectable à l’odeur. Les étudiants du kiosque ont ainsi souligné l’importance de ne jamais consommer du poulet ou du porc qui ne soit pas totalement cuit.

Un monde trop salé
Marie-Charles Cayouette animait un kiosque pour sensibiliser le public aux quantités excessives de sel contenues dans les aliments transformés. Ainsi, les gens surpassent souvent la dose quotidienne de sodium recommandée par Santé Canada, soit de 1500 à 2300 mg. Le sel a la fonction de régulariser la tension artérielle grâce au sodium qu’il contient. De ce fait, les Occidentaux consommeraient plutôt 4800 mg par jour, ce qui peut entrainer plus de cas d’hypertension.

Cependant, pour certains aliments, le sel est un ingrédient important. Il sert par exemple d’agent de conservation pour les charcuteries. Dans la cuisson du pain, il sert plutôt à retenir le CO2 à l’intérieur de la protéine de la farine,  ce qui est essentiel pour permettre à la pâte de lever.

Marie-Charles Cayouette recommande en fait de modifier son menu en réduisant premièrement l’utilisation de condiments, comme le ketchup ou la sauce soya. Elle recommande aussi de substituer certaines portions de sel par du chlorure de potassium qui ne contient pas de sodium, mais qui peut toutefois avoir un goût «métallisé». Santé Canada suggère aussi de consommer des aliments frais et non transformés plutôt que des aliments préemballés ou préparés, car ils contiennent généralement plus de sel.

Additifs inoffensifs
Plusieurs consommateurs sont persuadés qu’un grand nombre d’agents de conservation et autres produits ajoutés sont nocifs pour la santé. De fausses croyances que l’étudiante Caroline Bédard souhaitait absolument éclaircir. «Même si Santé Canada est très strict et ne laisserait jamais passer de produits douteux, il y a toujours cette fausse croyance générale», explique l’étudiante qui animait un kiosque dédié aux additifs alimentaires. Santé Canada fait en effet de nombreux tests prolongés sur les nouvelles substances chimiques avant d’autoriser leur utilisation. Rappelons que les producteurs se servent de ces produits pour prolonger la fraîcheur de leurs aliments et pour leur donner bon goût. L’aspartame, ce composé sucré d’acides aminés, n’échappe pas non plus à la tendance. «Même s’il est absolument inoffensif, certains médias et certains nutritionnistes continuent de dire qu’il est cancérigène», affirme Caroline Bédard. L’aspartame représente pourtant un excellent substitut pour les diabétiques, estime l’étudiante.

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