Semaine québécoise de la déficience intellectuelle: Une intégration précoce nécessaire

La Semaine québécoise de la déficience intellectuelle (SQDI) de la région de Québec avait lieu la semaine dernière. François Bellerive, le Directeur général de l’Association pour l’intégration sociale (AISQ), région de Québec, se dit heureux du déroulement de la semaine en parlant d’un bilan très positif.

Mathieu Massé

« On a eu une très bonne couverture médiatique cette année », s’exclame François Bellerive d’entrée de jeu. Il s’explique : pour lui, une bonne couverture des événements de la SQDI donne une visibilité à l’association et, par le fait même, aux problématiques sur lesquelles elle travaille.

Le bilan de la SQDI de la région de Québec ne s’arrête évidemment pas là. Les activités organisées se voulaient dans une perspective familiale. « Les activités accueillaient les personnes atteintes de déficience intellectuelle, oui, mais également leurs parents ou leurs amis, et nous voulions que le tout soit intéressant pour eux aussi », affirme M. Bellerive.

La semaine s’est ouverte dimanche 8 mars avec une activité animée par le breakdancer Luca Patuelli, alias Lazylegz. Des professeurs de l’école de danse RAD donnaient un atelier de danse et Lazylegz, de son côté, donnait une conférence de motivation. Il s’agissait en quelque sorte d’un répit pour les parents alors que leurs enfants étaient occupés à danser.

Le message envoyé par le danseur conférencier en est un d’espoir et de courage : ce qu’il faut viser, c’est le développement et l’intégration. « Le message de Lazylegz est en parfaite conformité avec celui de notre organisme. Nous croyons profondément au potentiel des personnes qui vivent avec une déficience intellectuelle et les encourageons à développer leurs capacités au maximum », affirme Mélany Privé, présidente de l’AISQ.

Intégration active

Suivait au cours de la semaine, une conférence sur l’employabilité des gens pris avec une déficience intellectuelle. Pierre-Étienne Vachon, ancien employeur d’une personne qui vit avec une déficience intellectuelle, était présent afin d’expliquer ce que c’est que travailler avec ces gens, comment ces personnes veulent, au fond, être des citoyens normaux, malgré leur différence.

Questionné à savoir si l’intégration des personnes avec une déficience intellectuelle était suffisante pour qu’elles puissent avoir accès à une éducation universitaire, ce dernier est loin d’être négatif. Le Directeur général de l’Association pour l’intégration sociale, région de Québec, croit que l’intégration passe par un travail commencé très tôt dans une vie.

« Pour certains, leur rêve c’est de faire du sport, pour d’autres, ce sera d’aller à l’université ». Il continue en expliquant que l’intégration doit commencer dès l’école, quand ils sont jeunes. Il ajoute que le fait d’être dans un milieu social avec d’autres enfants normaux, plutôt que dans un milieu où on ne retrouve que des enfants avec une déficience sera déjà d’une grande aide au développement des enfants.

M. Bellerive met grandement l’emphase sur ce point. Il croit que l’intégration doit commencer très tôt.

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