Warwick Vincent reçoit la Médaille polaire

Le professeur titulaire du département de biologie, Warwick Vincent, a été récompensé pour ses nombreuses années dédiées à la recherche scientifique en milieu polaire mercredi dernier.

Ce spécialiste en limnologie des régions polaires a reçu la Médaille polaire des mains du gouverneur général du Canada, David Johnston, lors d’une cérémonie à la Citadelle de Québec. Cette distinction met en valeur l’héritage nordique du Canada. Elle vise à reconnaître celles et « ceux qui ont rendu des services extraordinaires dans les régions polaires et le Nord du Canada ».

Originaire de la Nouvelle-Zélande, Warwick Vincent reste humble face à l’obtention de ce prix prestigieux qui vient s’ajouter à de nombreuses récompenses accumulées durant sa carrière scientifique. On note parmi celles-ci le prix Rigler de la Société canadienne en limnologie et la Médaille d’Or de la Nouvelle-Zélande en Science, une récompense comparable à la Médaille polaire, pour ses travaux en Antarctique.

Pour lui, la Médaille polaire est symbolique. Il s’agit d’une reconnaissance de l’importance de la recherche scientifique nordique et de l’environnement face aux changements de la température globale et à l’impact des gaz à effet de serre.

Sur le revers de la médaille est illustrée la goélette Saint-Roch, ancien navire de la Gendarmerie royale du Canada et premier navire à avoir complété la traversée du passage maritime nord. Warwick Vincent estime que cette médaille illustre parfaitement ses intérêts pour les environnements polaires et les écosystèmes aquatiques.

Accomplissements exceptionnels

Dès le début de sa carrière en recherche, le professeur titulaire du département de biologie s’est intéressé à l’étude de l’écologie des lacs et à l’interaction entre la communauté microbienne lacustre et son environnement physique. En 1979, il a mis les pieds pour la première fois en Antarctique, le début d’un long parcours de limonologiste.

Après avoir effectué un voyage au Québec en 1990, il a accepté un poste à l’Université Laval, une université reconnue pour la qualité de la recherche en Arctique. Depuis, il a mis en place plusieurs projets de recherche dans les régions arctiques et a continué ses collaborations avec les chercheurs en Antarctique.

Il s’intéresse de très près à la diversité microbienne de ces régions polaires. Ces communautés microbiennes sont utilisées notamment comme indicatrices des changements climatiques. Il est le chercheur principal dans le programme Northern Ellesmere Island in the Global Environment (NEIGE).

Warwick Vincent a également été le directeur du Centre d’Études Nordiques (CEN) à l’Université Laval pendant quatre ans, de 2008 à 2012. Par la suite, il est devenu directeur scientifique. Le CEN contribue à l’éducation, au transfert des connaissances et au bien-être socioculturel de la communauté autochtone.

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