Une activité de réseautage a été organisée jeudi dernier par l’Association des politologues étudiants de l’Université Laval (APEUL) et le Baccalauréat intégré en affaires publiques et relations internationales (BIAPRI). Plusieurs invités ont ainsi raconté leurs expériences post-diplôme au pavillon Desjardins. Qu’en est-il des opportunités à l’international ?
« L’aspect international, c’est finalement ce que recherchent beaucoup d’étudiants », explique Étienne Corriveau-Hébert, économiste international pour le ministère des Relations internationales et de la Francophonie. Ancien élève du BIAPRI, ç’a été le cas pour lui aussi. Quels sont donc les conseils pour tous ces étudiants qui, tout comme lui, rêvent de s’exporter ? C’est tout simple : « Il faut donner une couleur à son dossier en réalisant des stages par exemple ».
Toutefois, à « l’international, il y beaucoup d’appelés et peu d’élus, continue-t-il. C’est l’une des raisons pour lesquels ce genre de bac (BIAPRI) ou de maîtrise (Hautes études internationales) sont contingentés, car il faut bien donner de la valeur aux diplômes ».
C’est ainsi que Jean-René Prévost, un autre ancien du BIAPRI, confie qu’« il faut planifier son parcours, ses choix de cours et éviter la facilité ; j’entends trop souvent des étudiants dire qu’ils choisissent des cours parce qu’ils sont considérés comme étant plus faciles ».
Aujourd’hui analyste au Bureau de révision permanente des programmes du Secrétariat du Conseil du Trésor du Québec, il ajoute que « l’international, cela attire, mais [qu’]il y a trop de finissants dans ce domaine par rapport à la demande. En ce qui me concerne, c’est plutôt le côté affaires publiques qui m’intéressait dans le BIAPRI ». Dès lors, un conseil serait, par exemple, de faire des contrats de recherche. C’est de cette façon que Jean-René Prévost a commencé avant de débuter sa carrière.
Au cours de la soirée, le constat était patent : obtenir son diplôme, c’est le critère minimum. Se démarquer en tout point est d’ailleurs devenu le leitmotiv dans les discussions. Puisque l’international attire, il faut se différencier autrement que par les études avec des stages, des expériences à l’étranger, du volontariat, etc. Bref, l’implication est un incontournable.
Des organisations comme AIESEC ou les Missions commerciales entrent ainsi en jeu. Raphaëlle Gagné, de la cohorte de 2008 et aujourd’hui directrice marketing, affirme que ce sont les outils des Missions commerciales qui ont boosté sa carrière. Partir représenter une entreprise à l’étranger a été un must pour son CV.
Clotilde de Fonteny, présidente de l’organisation AIESEC-Laval, confie quant à elle qu’« être membre d’AIESEC ou partir en stage à l’étranger avec nous sont deux expériences différentes, mais [que] les deux vous apprennent énormément. On est un AIESECer dans les deux cas, on fait partie d’un réseau mondial de 70 000 étudiants à travers 2400 universités. Avec 1 million d’alumni, c’est un sacré réseau ».
Finalement, un autre moyen pour accéder à l’international, ce sont les bourses. MITACS finance par exemple des stages en entreprise ouverte à toutes les sections. Jeff Haince annonce d’ailleurs, au cours de la soirée, l’ouverture d’un concours national pour les cycles supérieurs à la mi-février. À surveiller.
Quelques minutes avec Raphaëlle Gagné, une ancienne du BIAPRI, de la cohorte 2008-2011, aujourd’hui directrice marketing chez TechMed 3D.
Q : C’est l’international qui vous a intéressée dans le BIAPRI ?
R : En fait, je ne savais pas du tout où je m’en allais. Je n’avais aucune idée. J’ai eu un coup de cœur. Ce sont plutôt les missions commerciales qui m’ont exportée vers l’international, de par le domaine du business. Le BIAPRI, c’est plutôt de la diplomatie, ce n’était pas assez concret pour moi.
Q : L’expérience extrascolaire a donc plus primé que le BIAPRI en général ?
R : Oui, tout à fait, bien que le BIAPRI a fait de moi une meilleure citoyenne ! J’ai tellement appris. J’analyse de manière pluridisciplinaire par exemple. Cela m’a donné beaucoup d’outils théoriques qui ne sont pas appliqués concrètement au jour le jour, mais qui sous-tendent mon expérience actuelle.
Q : En une phrase, qu’est-ce que sont les missions commerciales ? Avez-vous trouvé un emploi parce que vous aviez ceci ?
R : C’est assez compliqué de résumer, mais brièvement, il s’agit de représenter une compagnie à l’international. Ce que j’ai fait, cela m’a clairement aidée à l’embauche. Ma description de poste correspond vraiment à ce que je faisais aux missions commerciales. Cela m’a aidée dans ma carrière.
Q : Avez-vous des conseils pour les étudiants qui veulent aller à l’international ou pour leur carrière ?
R : S’impliquer dans toutes sortes de choses. Il faut savoir ce que l’on aime ou ce qu’on n’aime pas, savoir quelles sont nos passions. En ce qui me concerne, c’était clairement les missions commerciales. Trouvez donc ce qui vous intéresse, c’est là que cela paye !