Après presque un an de négociations, quatre jours de grève et plusieurs actions sur le campus, les chargé.es de cours en sont enfin venu.es à un accord avec leur employeur. Réuni.es en assemblée générale à partir de 10h ce matin, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL) ont adopté à 97% la proposition de convention collective qui leur avait été faite le 22 février dernier et qui avait mis fin à leur mouvement de grève.
Par Antoine Morin-Racine, chef de pupitre aux actualités
Le 23 novembre dernier, les membres du SCCCUL s’étaient réuni.es dans le Grand Salon du Pavillon Maurice Pollack pour se voter une banque de 10 jours de grève face à ce qu’iels considéraient comme des offres « nettement inacceptables » de la part de la direction. Malgré un mandat de grève voté à 93%, iels attendront le début de la session d’hiver pour passer de la parole aux actes.
Suite à quelques rencontres avec un conciliateur du ministère de l’Éducation et un blocage des négociations quant à des questions de salaires, les chargé.es de cours mèneront quatre jours de grève et d’action et iront même jusqu’à menacer la tenue de la semaine d’examens avant qu’une « hypothèse d’entente » mettre fin à la mobilisation.
Aujourd’hui de retour dans la même salle, une majorité écrasante des chargé.es de cours (96.9%) s’est prononcée en faveur de l’entente convenue entre les comités de négociation du syndicat et la direction.
« Je suis plus satisfaite que j’aurais pu le croire », a dit Amélie Lachance à la sortie de l’assemblée, elle qui est chargée d’enseignement au département de langue en français langue seconde.
Les négociations ayant bloqué autour de la question des augmentations de salaire, le président du syndicat Louis Emond explique que la mobilisation des dernières semaines a réussi à faire monter l’offre salariale de 4,5%. De 18% d’augmentation sur 5 ans, l’offre acceptée en propose maintenant 22,5%.
Après la présentation de l’offre par le comité de négociation et quelques questions de précision par l’assemblée, notamment concernant les gains des chargé.es d’enseignement, les syndiqué.es sont passé.es au vote et ont entériné l’entente à plus de 96%.
Il ne reste maintenant qu’au conseil d’administration de l’Université d’accepter la proposition.
Le président de la CADEUL, James Boudreau, s’est dit « soulagé » d’entendre la nouvelle. Effectivement, avec la grève des professeur.es de l’an dernier qui s’était transformée en grève générale illimitée, plusieurs étudiant.es ont reporté leurs inquiétudes à l’association étudiante. M. Boudreau s’est également dit content du règlement pour les employé.es du SCCCUL.
La rectrice et le vice-rectorat aux ressources humaines n’étaient pas disponibles pour commenter. La Direction des communications a cependant mentionné que la partie patronale se « réjouissait » de voir que l’entente avait été acceptée par les chargé.es de cours, et qu’elle déployait « tous les efforts nécessaires pour favoriser une entrée en vigueur dès que possible de la nouvelle convention collective ».
« On est satisfait du travail qui a été fait […] là c’est le temps de se concentrer pour mettre en œuvre cette convention-là puis s’assurer qu’elle soit respectée.» – Louis Emond, président du SCCCUL.
