Lyne Bouchard Vice-rectrice aux Ressources Humaines (à gauche) Christine DeLarosbil coordonatrice de la campagne (à droite) SOCN Photo - Alice Beaubien

« Sans oui, c’est non! » : deux semaines de prévention

Une fois de plus cette année, l’Université Laval sera le théâtre de la campagne de prévention de la violence à caractère sexuel « Sans oui, c’est non! ». Tenue pour la première fois en 2016, l’initiative verra sa troisième édition se dérouler du 12 au 23 février prochain sur le campus universitaire. C’est ainsi qu’auront lieu, partout sur celui-ci, expositions, activités et kiosques d’information visant à faire valoir l’importance du consentement sexuel et prévenir les agressions sexuelles.

Ainsi, le 8 février marquait le coup d’envoi de la campagne « Sans oui, c’est non! », dont le nom n’est plus du tout étranger à ceux qui fréquentent le campus de Québec depuis quelques années. On comptait alors parmi les invitées présentes la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Condition féminine, Hélène David, la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, la présidente du conseil d’administration de « Sans oui, c’est non ! », Milène Lokrou, la vice-rectrice aux ressources humaines de l’Université Laval, Lyne Bouchard, et  la directrice du Centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement (CPIMH), Josée Laprade.

L’édition 2018, dont les activités ont débuté lundi, comportera des changements notables par rapport aux années précédentes, puisqu’elle s’orientera désormais également vers la prévention chez les employé(e)s de l’établissement, indique en entrevue Christine Delarosbil, sexologue et coordonnatrice d’opération au centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement (CPIMH) de l’Université Laval.

Les activités

« Pour notre troisième campagne « Sans oui, c’est non ! », nous voulions offrir une variété d’activités de sensibilisation pour répondre aux besoins et intérêts des étudiants et employés de l’Université Laval. Plus de 19 kiosques éducatifs, animés par des étudiant(e)s et employé(e)s formés sur la thématique, seront actifs dans les différents pavillons de l’Université, en plus des 11 activités organisées. L’objectif est de sensibiliser le plus grand nombre de personnes sur la problématique des violences sexuelles et sur la notion de consentement », informe Josée Laprade.

En addition, l’exposition What were you wearing? (Que portais-tu?), dans laquelle sont disposés les vêtements portés par des victimes au moment de leur agression, est présentée au Jardin du décanat du pavillon Ferdinand-Vandry jusqu’à la fin de la campagne. Initialement mise en œuvre il y a quelques années à l’Université du Kansas, cette galerie a pour objectif de déconstruire le lien qui semble être établi entre le style vestimentaire et la prédisposition à être victime d’une violence sexuelle quelconque.

De plus, de brèves capsules vidéo présentant des mises en situation seront transmises aux employé(e)s de l’Université. Par le fait même, on souhaite établir des bases communes et des repères en matière de harcèlement sexuel au travail. On invitera par la suite le personnel à tester ses connaissances en complétant un questionnaire, qui sera suivi d’un point de vue de spécialistes sur le sujet.

Sentiment de fierté du côté de l’Université

Les représentants de l’Université Laval semblent fiers de l’ampleur de la campagne, tout comme des actions qui sont entreprises au long de l’année pour adresser la problématique. « Dans la lutte contre les violences à caractère sexuel, « Sans oui, c’est non ! » est heureux de constater qu’il existe une volonté féroce et une unité de toute la communauté universitaire Lavalloise. C’est grâce à cette unité, mais surtout à la collaboration et à l’écoute mutuelle que nous parviendrons à instaurer une culture du respect et du consentement », a déclaré Milène Lokrou.

Selon la rectrice Sophie D’Amours, « cette campagne novatrice, sans détour, joue un rôle de premier plan dans la prévention des violences à caractère sexuel. L’Université Laval est résolument engagée dans cette campagne, maintenant plus que jamais. Nous la soutenons sans équivoque. Merci de vous réunir en grand nombre sur notre campus pour tracer le chemin de la lutte aux violences à caractère sexuel. L’Université Laval sera toujours curieuse de vos observations, sera toujours à l’écoute de vos recommandations, sera toujours un partenaire de votre lutte ».

La liste complète des activités se retrouve sur le site web de l’Université.

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