Le mois de septembre rime avec fin de l’été, retour des matchs de foot, rentrée et bien entendu frais de scolarité à payer (date limite 15 octobre, pas de stress, vous avez encore le temps). Impact Campus en profite donc pour revenir sur les factures des dernières années pour faire le point.
Par Camille Sainson, journaliste multiplateforme
Forcément, ce n’est pas un mystère, les frais de scolarité augmentent chaque année. En à peine dix ans, ils sont passés de 2 294$ (frais de session pour un.e étudiant.e québécois.e au premier cycle à 30 crédits) à 2 967 $, soit une augmentation totale de 29,34%. Forcément, il faut prendre en compte l’inflation, mais il n’empêche que c’est loin d’aller dans le sens d’une accessibilité des études supérieures au plus grand nombre.
Le changement qui aurait pu être effrayant concernait plus les étudiant.es canadien.es hors province : le gouvernement du Québec a annoncé cette année une augmentation des frais de scolarité de 9000 $ à 12 000 $ par année, soit une hausse de 33%, qui entrait en vigueur cette session-ci. Pourquoi ? Afin de protéger la langue française en réduisant la proportion des étudiant.es hors province dans les universités anglophones. Décision quelque peu discriminatoire et dont nous ne voyons pas bien les tenants et aboutissants. Toujours est-il que, fort heureusement, les universités francophones ne sont pas touchées par cette mesure.
À l’Université Laval donc, leurs frais sont passés de 7 632 $ en 2018-2019 à 9 262 $ en 2024-2025, soit une hausse totale de 1 630 $ sur 7 ans. Sur l’ensemble de la période, l’augmentation totale est de 21,36%. Si la hausse semble moins importante que celle des frais de scolarité pour les Québécois.es, elle est toutefois plus rapide (+ 3,05% par an). Soulignons malgré tout que, face à la nouvelle mesure du gouvernement, les universités francophones deviennent plus attractives. L’exemption 68, implantée à l’automne 2023, permet d’ailleurs aux étudiant.es canadien.es de payer les frais québécois dans tous les programmes qui ne sont pas offerts en français hors Québec. L’Université Laval a pu constater une hausse de ses effectifs, passant de 574 en 2022 à 947 étudiant.es canadien.es en 2023 !
Quid de tout ceci ?
Force est de constater que les frais de scolarité ne vont pas stagner et encore moins diminuer. En observant les factures étudiantes des trois dernières années, nous constatons une augmentation modérée dans presque toutes les catégories de frais. Mais à raison de 10$ par-ci et 10$ par-là, entre 2023 et 2024 on arrive à une différence d’environ 33$, de quoi vous payer un bon repas chez Sodexo ! Alors, continuez de vous chercher des bourses pour vous aider dans votre cheminement, ce n’est pas demain la veille que les études seront moins chères !
