Retour sur la consommation responsable avec l’EUMC-Laval

Le 7 février dernier, l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) section Université Laval, a organisé un colloque sous le thème de la consommation responsable. Celui-ci avait pour titre « Uniterra un monde ». Impact Campus  a rencontré la co-organisatrice du groupe, Arianne Leclerc, pour mieux comprendre ses motivations.

Qu’est-ce qu’est la consommation responsable, au sens où vous l’entendez?

En fait ce qu’on voit comme consommation responsable, c’est d’être responsable envers notre environnement, notre planète et aussi avec les humains avec qui on partage. Aujourd’hui, on est dans un monde globalisé. Tout ce qu’on achète et consomme, donc les choix qu’on fait, ont un effet sur l’environnement et d’autres gens parce que la plupart des choses qu’on achète ne viennent pas d’ici.

Comment s’est déroulé l’événement du 7 février ? En étiez-vous satisfaits ?

On était vraiment contents. Cette année, on a eu une trentaine de personnes qui sont venues. C’est un petit peu plus que les dernières années. On a eu, au final, trois présentations : Ingénieurs sans frontière, l’atelier coopératif La Patente et Mer et monde qui sont venus faire un atelier interactif sur les marchés équitables. Le but était vraiment de montrer aux gens les initiatives qu’il y a près de nous, pour arriver à montrer comment, en tant qu’individu, on peut avoir un impact sur l’environnement et sur la vie des gens autour de nous. Ingénieurs sans frontières est venu, quant à eux, nous présenter son projet Campus Équitable, qui touche directement les étudiants de l’université.

Quelle sorte de rétroaction avez-vous eu à la suite de cet événement?

Les gens ont particulièrement aimé l’atelier interactif qui était une activité où on désignait des rôles différents dans la chaine de production. Il fallait déterminer le montant de revenus, conserver en tant que conservateur, transformateur, etc. C’est vraiment cette activité-là qui a créé les plus de rétroactions. C’était vraiment une prise de conscience de l’impact que l’on peut avoir.

Selon vous, que pouvons-nous faire afin de consommer de manière responsable?

Je pense que la première étape est de s’informer sur la provenance de nos produits, donc le pays d’origine du produit, les étapes de production et l’impact. C’est un peu difficile à faire quand même, puisqu’on a beaucoup de défis, mais je pense que c’est de s’informer sur les compagnies où on achète.

Il faut comprendre aussi que chaque achat que l’on fait est une voix, au sens où on porte un message pour qu’est-ce qu’on va encourager comme type d’économie et production. On doit aussi voir ce qu’il fait autour de nous. Il y a tout plein d’initiatives à Québec qui mettent de l’avant l’achat local et la production biologique. Il y a beaucoup de ces beaux projets à Québec qui gagneraient vraiment à être connus et qui pourraient avoir un impact sur la consommation globale.

Comment un étudiant peut-il aller vers la consommation responsable malgré son budget ?

Je pense qu’il faut commencer petit. C’est sûr qu’on ne peut pas changer toutes nos habitudes. Je suis étudiante moi aussi et, si j’organise un colloque, je n’ai pas la consommation 100 % responsable, mais je fais des efforts. L’été, je fréquente seulement les marchés de Québec. C’est correct que ça coute plus cher. Moi, j’ai commencé à prendre les habitudes là en été, puis à me développer des tactiques pour que ça dure un peu plus longtemps. Selon moi, il faut diminuer notre consommation. Si on achète seulement ce qu’on a de besoin, il reste aussi un budget beaucoup plus grand.

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