Un nouveau comité a récemment vu le jour sur le campus : Question de genre. Réunissant quatre étudiantes en droit, ce regroupement souhaite sensibiliser la communauté universitaire aux problématiques et stéréotypes entourant le sexisme et le genre. Rencontre avec l’exécutif du comité.
Question de genre est parti de l’initiative de Valérie Bergeron-Boutin, étudiante au baccalauréat en droit : « Ça faisait plusieurs années que je remarquais certains problèmes à la Faculté : beaucoup de thèmes de partys me semblaient discutables. »
Pour elle, l’élément déclencheur a été l’initiation de l’association de droit en septembre dernier, lors de laquelle une chanson à caractère sexuel avait fait grand bruit. « Sans me prononcer sur la chanson en question, j’ai trouvé cela anormal que la jeune étudiante ait eu nulle part où se présenter et qu’il n’y ait pas eu de discussion à l’intérieur même de la Faculté. Et c’est de là que l’idée de créer le comité est venue », relate-t-elle.
L’étudiante constate que les questions entourant le genre ou même le sexisme ne sont pas assez débattues au sein de la Faculté de droit. « On n’en parlait absolument pas. […] Mon objectif premier, c’était de mettre un spotlight sur ça. Et de dire : on peut être d’accord ou pas d’accord, mais parlons-en », commente Valérie.
Question de genre reste avant tout un forum de discussion et de sensibilisation. « Ce n’est pas un comité féministe ou revendicateur de droits particuliers. On fait de la sensibilisation sur la thématique des genres en général, des transgenres, l’homosexualité, l’égalité hommes-femmes, etc. On ne prend pas parti pour un groupe en particulier », explique Marion Racine, coprésidente du comité.
Valérie Bergeron-Boutin abonde dans le même sens : « Je pense que lorsqu’on parle de féminisme, il y a des gens qui ont l’impression qu’on va pointer du doigt. Et il y a des gens qui perçoivent cela comme quelque chose d’agressif, alors que notre objectif est vraiment de sensibiliser et de mettre ça sur la table. »
Le comité essaie à présent de construire des liens avec différentes associations du campus afin d’organiser des conférences. « On a des contacts avec le Département d’anthropologie notamment, parce qu’un des projets qu’on a pour l’automne, c’est de parler de la question des femmes autochtones », affirme Valérie.