Photo : Danika Valade

La Bronze au Cercle : Question de feeling !

Venue livrer une prestation au Cercle jeudi dernier, La Bronze s’est arrêtée quelques instants pour discuter musique et inspiration avec Impact Campus.

Il faut se rendre à l’évidence : la Montréalaise s’est attachée à la Capitale-Nationale. Son passage lors du dernier Festival d’été, sa représentation au Palais Montcalm en septembre dernier et son solo à la Librairie Saint-Jean-Baptiste en mars en témoignent.

Percussionniste, pianiste, auteure-compositrice-interprète : La Bronze cache plus d’un talent dans son sac. D’ailleurs, pour les nouveaux fans, elle est également actrice. Il est notamment possible de la voir à l’œuvre dans la web-série Quart de vie, disponible sur Tou.tv.

Beauté, Heymoonshaker & procrastination 

Cette jeune femme accueillante, accessible et simple explique qu’elle trouve dans la musique cet « espèce de truc plus grand que nous qui se retrouve dans les mélodies, dans les accords, dans les textures sonores et dans la poésie qui nous transporte ».

La Bronze écrit ses textes dans le flow des évènements selon le va-et-vient de son inspiration. Elle avoue ne pas écrire régulièrement, car elle est « quand même un peu paresseuse ». Comme quoi la procrastination n’est pas qu’un syndrome étudiant!

Cette musique qu’elle compose seule ou avec la collaboration de ses musiciens est inspirée par les gens qu’elle rencontre, les évènements, la nature, la ville, les lumières et la beauté. On peut également compter le groupe Heymoonshaker et ses musiciens parmi ses influences. Elle affirme que « les musiciens avec qui [elle] joue [l]’inspirent beaucoup. Ils sont de beaux humains et de beaux musiciens ».

Ses accompagnateurs sont en fait le guitariste Francis Brisebois et le claviériste Clément Leduc qui se chargent également de la prise de son et du mixage. Pour les curieux, Clément Leduc est aussi membre du groupe montréalais Hologramme qui a dernièrement sorti un single en collaboration avec Snail Kid et Joe Rocka (Dead Obies).

À la fois sobre et endiablée 

C’est dépassé 22h que La Bronze est apparue sur le plancher du Cercle, armée d’un micro et de ses baguettes de bois. Tout juste la première chanson débutée, le MacBook de Leduc a pris son envol pour terminer sa chute sur le sol. Le public a pu ressentir la panique se répandre sur la scène. La chanteuse a profité de l’accident pour faire une ode à la technologie et rappeler la dépendance de la société à son endroit.

Couronnée d’un chignon digne des danseuses que l’on retrouve dans les œuvres d’Henri de Toulouse Lautrec, Nadia Essadiqi a amené son public au pays des merveilles. Son sourire constant tapissait son visage et son rire venait agrémenter chaque piste proposée.

Inévitablement, le public a eu la chance de se laisser bercer par la chanson Formidable (Stromae) que La Bronze reprend en arabe. Agencée selon leur feeling, le trio d’artistes a proposé une sélection de chansons permettant d’oublier les larmes du ciel et de se laisser planer sur le son poético-pop-rock-électro qui en découle.

Un public décevant 

C’est avec attention que les spectateurs du Cercle ont accueilli Beat Market qui se produisait en première partie. Bien que le public n’ait pas été aussi agité que lors de leur passage au Pantoum plus tôt cet hiver, la qualité de la performance était au rendez-vous. Avis aux fans de leur son électro envoûtant, restez à l’affut : ils prévoient sortir un nouvel album à l’automne.

Psitt! La Bronze annonce également la sortie d’un mini album avant la fin de l’été.

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