Capsule historique : Mère Teresa à l’Université Laval

« Nous savons tous que Mère Teresa ne recherche pas ce genre de distinctions, lance le recteur Jean-Guy Paquet à la foule massée au PEPS. […] Tout ce qui la prive de porter secours à ceux qui en ont le plus besoin doit, en effet, lui sembler bien secondaire et bien dérangeant. »

Le recteur, qui a orchestré deux ans plus tôt la venue du pape Jean-Paul II, semble s’excuser de voler son précieux temps à la lauréate 1979 du prix Nobel de la Paix. Et pourtant, en cette soirée du 11 juin 1986, la religieuse de Calcutta se voit remettre un doctorat honoris causa devant 7000 personnes.

Le passage de Mère Teresa à l’UL est abondamment médiatisé. « Cette petite femme haute comme trois pommes, largement septuagénaire, au visage buriné sous le voile blanc et bleu » a tôt fait de séduire les foules avec son charisme, peut-on lire dans Au fil des événements une semaine plus tard. La presse est aussi conquise par la Yougoslave d’origine, lui réservant même une ovation à la fin de sa conférence de presse.

« Pourtant, poursuit le journal, le message de Mère Teresa aux médias avait de quoi les surprendre : elle leur a demandé d’être des porteurs d’amour et de paix et de ne rapporter que de « bonnes nouvelles ». »

Lors de sa visite en sol québécois, la missionnaire participe aussi à un congrès sur le droit constitutionnel, où elle réaffirme la nécessité de prendre soin des plus démunis. Toute dévouée à cette cause depuis sa jeunesse, Mère Teresa profite également de sa journée à Québec pour visiter des organismes qui œuvrent eux aussi dans cette lignée.

Au moment de la mort de la religieuse, le 5 septembre 1997, l’Université Laval met ses drapeaux en berne, et ce, jusqu’au moment de ses funérailles.

Auteur / autrice

  • Kim Chabot

    Journaliste culturelle dans l’âme et historienne de formation, Kim est passionnée par la littérature, les arts visuels et le théâtre. Elle aime découvrir de tout, des grands classiques aux projets artistiques de la relève. Pour elle, les scènes de l’Université Laval et de la Ville de Québec sont des gros terrains de jeux aux possibilités infinies. Elle nourrit aussi un grand amour pour la langue française, au grand dam de ceux qu’elle reprend inlassablement pour des « si j’aurais ».

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