Photo : Amaury Paul

Le Pantoum : entre découverte et accessibilité

La cinquième année d’activité du Pantoum débutait samedi dernier avec le passage du duo montréalais Jerusalem In My Heart et de la formation CHIENVOLER. Une première soirée multidisciplinaire audacieuse à l’image de son équipe de programmation bien décidée à surprendre le public au cours de la saison à venir.

C’est aux deux semaines que sont conviés les amateurs de musique émergente au dernier étage du complexe de création musicale situé dans le quartier Saint-Sauveur. Il est cependant rare qu’ils s’y frottent à des valeurs sures et autres succès au palmarès.

Le cofondateur du Pantoum, Jean-Étienne Collin Marcoux, rappelle que, pour ceux qui n’ont pas encore tenté d’expérience, l’objectif premier des événements est la découverte musicale, la mission étant d’offrir une programmation originale, « composée de ce qui va à contre-courant de ce qui se fait déjà à Québec ou de ce qui est déjà populaire dans la province ».

Le tout dans un contexte convivial et à petit prix, car il est possible d’y apporter ses propres consommations.

Un peu de tout dans tous les genres 

Au moment de concevoir leur programmation, Collin Marcoux et son complice des origines, Jean-Michel Letendre-Veilleux, tous deux anciens de la Faculté de musique de l’Université Laval, se basent sur trois principes majeurs.

Après avoir écumé le lot de propositions qui leur sont faites par des formations en tous genres et soulevé quelques préférences personnelles, ils tentent de valoriser la découverte, particulièrement « dans une zone un peu spéciale dans la province en terme de goûts musicaux », selon Jean-Étienne.

Ils veillent ensuite à faire rayonner la scène locale en intégrant à presque chaque événement des projets émanant de la ville de Québec, une manière de faciliter les échanges entre formations, mais aussi de favoriser le réseautage. Finalement, ils s’assurent d’une bonne représentativité féminine, de différentes nationalités, de différents styles musicaux.

« Puisqu’on le fait de façon do it yourself (DIY), on a un certain luxe. On ne dépend pas d’un revenu de bar, on peut donc booker à peu près ce qu’on veut », affirme Collin Marcoux, soulignant que c’est en ayant le plein contrôle qu’ils peuvent offrir la programmation la plus inclusive et équitable possible.

Une année qui s’annonce chargée 

Parmi les événements qui auront lieu dans les prochains mois se trouve la représentation d’une large palette de styles, du folk le plus accessible au noise le plus lourd. En rafale, le rock abrasif de Charrue et Albatros, un triple lancement pop-folk, en passant par le projet solo de Jessica Moss de la formation Silver Mt. Zion et la traditionnelle soirée d’Halloween ralliant musique et animation.

Des incontournables de la scène psychédélique et post-punk montréalaise pourraient même (re)monter sur la scène du Pantoum. Puisqu’il dévoile traditionnellement au compte-gouttes les divers éléments de sa programmation, il vaut mieux suivre ses activités sur les médias sociaux afin d’organiser nos vendredis soir en conséquence.

De plus en plus reconnue pour son expertise technique et sa programmation, l’équipe du Pantoum a été de toutes les festivités à teneur musicale l’été dernier, leur plus gros depuis les débuts en terme de représentations. Il est notamment question du SPOT, du Festival OFF de Québec ou du Show de la Rentrée à l’Université Laval.

Une effervescence qui ne semble pas près de s’essouffler. L’étiquette associée au complexe, Pantoum Records, réserve également des surprises pour la première moitié de l’année 2018, alors que tant les Montréalais de Bad Dylan que les Québécois de Beat Sexü et d’Anatole ont des albums présentement en chantier.

Consulter le magazine