Le 20 avril dernier et pour une seule date, Zaho de Sagazan est venue enflammer Québec sur la scène de l’Impérial Bell. Piano, batterie et synthé se sont accordés pour créer une atmosphère unique d’où a pu émerger une voix née d’ailleurs, non pas du ciel, mais des entrailles de la Terre.
Par Camille Sainson, journaliste multiplateforme
Vêtue d’une simple combinaison noire, entourée de fumée, Zaho pénètre sur la scène. Les applaudissements fusent, le public est déjà conquis et le sera jusqu’au bout. Accompagnée de ses deux musiciens, la chanteuse occupe immédiatement l’espace sonore avec une réelle prestance. Lors de petits interludes, elle nous dévoile, en toute honnêteté, ses sentiments, sa vision de l’amour et son hypersensibilité : « être sensible c’est être vivant, et nous ne sommes jamais trop vivants ». Et quoi de mieux qu’un concert pour pousser plus loin cette sensation ? Alors, on laisse la tristesse au placard et on abandonne nos corps au rythme d’un tempo électrique. Les lumières se mélangent. Vert. Rouge. Stroboscope. On rêve en noir et blanc. Les bras se lèvent. Les hanches se décrispent. Les cœurs s’emballent. Zaho se mêle à une foule hypnotisée.
Pendant presque 1h30 de concert, elle diffuse sans relâche une énergie rafraîchissante qui sait alterner entre la douceur du piano et des pics techno / électro pour renverser le public. Finalement, le moment tant attendu arrive, l’Imperial Bell accompagne à l’unisson une Symphonie des éclairs onirique. Avec plus de 20 millions d’écoutes sur Spotify et son propre trophée de la meilleure chanson originale aux victoires de la musique 2024, elle exprime toute la substance qui gronde dans les veines de l’artiste. En à peine une année, Zaho est propulsée sous le feu des projecteurs et rejoint les espoirs de la chanson française. C’est donc après une belle ovation qu’elle réapparaît sur scène pour clore son show sur son dernier album avant que les lumières ne se rallument définitivement.
On aimerait que cette parenthèse s’attarde encore un peu, mais Zaho reviendra bien vite au Québec pour participer aux Francos de Montréal. On se donne rendez-vous le 22 juin pour bien commencer l’été ! Ah que la vie est belle quand la musique nous vient tout droit d’un autre univers…
