Ensemble Lunatik : Ode à la musique nordique

Avec son concert du 5 décembre, l’Ensemble Lunatik vient de lancer sa saison au Palais Montcalm. Le groupe, formé d’anciens de la Faculté de musique de l’UL, a misé sur les Paysages nordiques, avec un répertoire ambitieux, profond et hivernal.

L’ensemble formé d’anciens de la Faculté de musique de l’Université Laval a fait honneur à la musique nordique pour lancer sa saison au Palais Montcalm. Son directeur artistique Patrick Giguère s’est tourné du côté de certains compositeurs renommés de musique nouvelle d’inspiration nordique.

En vedette : les œuvres du compositeur norvégien Lasse Thoresen, l’œuvre Cendres de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho – celle-là même derrière l’opéra L’Amour de loin dont Robert Lepage a signé une mise en scène l’été dernier – et la pièce Among the Tarnish Stars créée par la Canadienne Linda Catlin Smith. « Ces choix là sont faits dans l’idée de faire découvrir des choses à notre public », a expliqué la flûtiste.

Ce choix met de l’avant un genre peu commun dans la Vieille Capitale. « La musique scandinave n’est pas nécessairement ce qui est de plus connu sur la scène de Québec », explique Marie-Ève Paquin, qui a complété une maîtrise en interprétation à l’Université Laval en 2012.

L’âme de la musique nordique

Le choix de la musique nordique s’est imposé en raison des similitudes entre la Scandinavie et le Québec. Sur fond de paysages nordiques, les trames sonores se veulent mystérieuses et représentatives d’une Dame Nature toujours plus bousculée.

« On a des éléments d’environnement qui nous inspirent, que ce soit la neige, que ce soit les températures très rigoureuses, le climat froid. Il y a quelque chose qui se répercute dans la musique de ces compositeurs », rapporte la musicienne.

Ce rapprochement entre la musique et l’identité des musiciens du collectif constitue également l’une des raisons pour lesquelles le choix a porté sur ce type de pièces. Selon la flûtiste, il existe une proximité entre les origines du compositeur et la musique. « Le lieu d’où il vient est comme une sorte de terroir comme on parlerait, pour le vin pour le pain ou le fromage », affirme-t-elle. 

Une musique hermétique ?

La flûtiste de l’Ensemble Lunatik constate que bien que ce style musical soit encore méconnu du public de Québec, de plus en plus de personnes viennent à s’y intéresser. « Je pense que ça se démocratise », fait-elle valoir. Elle évoque à ce titre leur concert donné avec EP4 et le Pantoum lors du dernier Festival OFF de Québec. « C’est un exemple qui donne l’idée que cette musique intéresse des gens qui ne savaient que ça existait ».

La musicienne souhaite que ce genre devienne plus accessible pour le public. Pour parvenir à cet objectif, elle estime qu’il faut ouvrir et faire en sorte que les gens s’y retrouvent. « Je pense que l’on atteint de plus en plus nos objectifs puis que les gens répondent à l’appel », conclut l’artiste.

Des projets à venir

Après le Palais Montcalm, l’Ensemble Lunatik donnera une seconde représentation de Paysages Nordiques au Café Résonance à Montréal, en janvier prochain, une « première », selon Marie-Ève Paquin. « Dans ce cas-ci on a la chance de rejouer le même répertoire ».

Pour clôturer leur saison, la troupe de musique nouvelle s’attaquera à une autre pièce baptisée Folklores Nordiques le 14 mai 2016. L’ensemble lavallois se laissera alors porter par les compositions de Michael Finnissy, Lasse Thoresen, Michael Arnold, Anna Höstman et Bin David Li.

Consulter le magazine