Intexticide : une double première

Paru en janvier 2021, Intexticide est un premier recueil à la fois pour son autrice de Québec, Cassia Narbonne, et pour Les Éditions du Placard, petite maison montréalaise cofondée en 2019 par Kevin, diplômé en études littéraires et graphiste, ainsi que Régis, artiste multidisciplinaire « workaholic ».

Ainsi se détaille leur bio ou à peu près, de façon ludique et « minimaliste », accompagnée d’une photo monochrome rose. Cette couleur semble s’insinuer dans tous les visuels de la maison, du logo jusqu’à la couverture en dégradé d’Intexticide. Un rose doux mais assumé, où esthétisme et symbolisme ne se boudent pas, qui annonce l’idéologie derrière le Placard, sa ligne éditoriale.

Par la publication de poésie, d’essai et de livres d’art, cette jeune maison d’édition offre des « micro-lieux riches en squelettes, en esquisse des premières lettres d’amour et de la haine de nos sweet sixteen […] ».

Kevin et Régis du Placard, crédit photo: courtoisie

« Les Éditions du Placard établissent une identité actuelle et forte, en priorisant les expériences littéraires et visuelles nouvelles. Nous aspirons à revoir, tout en s’inspirant, la littérature d’ici, en laissant la place à de nouveaux auteurs.trices et souhaitons offrir un objet-livre attrayant ainsi qu’actuel dans son contenu. » – Site web des Éditions du Placard

La pratique de Cassia Narbonne, quant à elle, est autofictionnelle et poétique. Son premier recueil de poésie parle aussi bien d’insectes que de « toxicité relationnelle ».

« Nos corps

entrelacs

happés par la fièvre animale

au temps des drosophiles »

« L’autrice [y] passe l’amour sous la loupe pour y découvrir ses contradictions, ses actes de démesure ainsi que son émancipation », indique-t-on sur sa quatrième de couverture. Cette collection entomologique de 45 pages, où chaque poème porte comme titre une espèce d’insecte, grouille d’assonances et d’allitérations.

« Les gouttes

martèlent ton odeur

sur les désirs palliatifs

d’une ancienne extase »

Cassia Narbonne, crédit photo: Marie-Hélène Savage / Savage Visions

Cassia se décrit dans sa biographie comme « un papa farceur dans un corps de femme queer ». Réviseure professionnelle, elle s’implique à l’Alliance arc-en-ciel et publie dans le journal La Quête. Son texte Belle de foire est paru dans l’édition #58 de l’Écrit Primal, la revue littéraire du Cercle d’écriture de l’Université Laval. L’autrice a également confectionné un zine intitulé Imago, lancé à l’hiver 2020 à la librairie Saint-Jean-Baptiste.

 

 

L’Intexticide de Cassia Narbonne est disponible sur le site web des Éditions du Placard ainsi que dans plusieurs librairies indépendantes à Québec comme Le mot de tasse, Saint-Suave, Laliberté et Librairie du Quartier.

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