Photo : Danika Valade

Percevoir la pluie autrement avec Marianne Kugler

Bien que l’hiver soit assurément installé, il reste encore un peu d’automne dans l’exposition Pluie de Marianne Kugler, étudiante en arts plastiques. L’installation d’une séquence de photographies accordée avec la salle, de la technique, des mots – cachés – et des possibilités infinies d’interprétations : c’est tout ce qui se rencontre dans Pluie.

« C’est à chacun de faire son interprétation », explique Marianne Kugler, au sujet du titre de l’exposition.

Avant de se rendre dans la Salle d’exposition du pavillon Alphonse Desjardins, le mot « pluie » résonne comme quelque chose de plutôt triste et même de négatif. En revanche, cette exposition rappelle que la pluie est rafraîchissante. « La pluie ravive les couleurs », lance l’étudiante au baccalauréat en arts plastiques. C’est ce qu’il est possible de constater sur certaines des photos alignées sur les murs de la salle.

Marcher au pas de Marianne Kugler et observer chaque détail qu’elle a capturé sur la promenade Champlain d’où proviennent presque toutes les photos suggèrent que Pluie, c’est aussi pour la fluidité de l’exposition, pour la manière dont s’écoulent les images les unes à côté des autres et superposées aux autres. Bien plus qu’un dégradé de photographies et de couleurs, c’est une gamme d’émotions qui va « du sombre au plus joyeux », énonce la jeune femme.

Une première exposition

Photo : Danika Valade
Photo : Danika Valade

Ayant un parcours professionnel assez chargé, Marianne explique qu’elle s’est longtemps considérée comme « une peintre du dimanche ». Aujourd’hui, elle est sans contredit une artiste. C’est du moins ce que prouve cette exposition produite dans le cadre d’un atelier de son programme d’études.

Il serait difficile de l’étiqueter comme photographe puisque sa pratique reste très variée. L’exposition donne un aperçu de la diversité de son travail. Il est d’ailleurs impossible de faire abstraction de l’écriture dans son œuvre. Un grand livre, à consulter soigneusement, où photographies et écriture sont présents, clôture Pluie. « Je voulais mettre des mots sur les bannières », raconte Marianne Kugler. Elle a toutefois préféré laisser place à l’imagination de chacun et donner aux mots une place subtile. Peut-être aussi par pudeur et par souci esthétique.

Le mélange donne un résultat à la fois calculé et instinctif. Comme l’exposition, la pluie transporte énormément de sens et de symbolique. Par-dessus tout, elle libère.

Consulter le magazine