Photos : Alice Beaubien

[Spread Photo] Les ligues de Derby de Québec et de Montréal s’échauffent avant la saison estivale

Samedi dernier, les équipes locales de Roller Derby des ligues principales du Québec s’affrontaient dans le cadre de deux matchs préparatoires en vue de la saison éminente. L’équipe de Roller Derby Québec (RDQ), le Rouge et Gore, affrontait la Racaille de Montréal Roller Derby (MTLRD). Puis, c’est les gagnantes des tournois de leur propre ligue qui se confrontaient, soit les Casse-Gueules (RDQ) versus les Contrabanditas (alias Ditas de MTLRD).

Le Roller Derby ça ne se joue pas avec un ballon et ce n’est pas du roller disco non plus. C’est un sport de contact principalement féminin (les ligues masculines existent, mais sont en minorité) qui oppose deux équipes dans une course. Les jammeuses identifiées avec une étoile sur le casque doivent dépasser les bloqueuses pour marquer des points dans un tour de deux minutes appelé jam. On compte deux périodes de 30 minutes pour un match.

La première jammeuse qui dépasse le pack (regroupement de l’ensemble des bloqueuses) obtient le lead et peut arrêter le jam avant, si c’est avantageux pour elle. Les points se comptent au nombre de bloqueuses dépassées. Les pénalités fréquentent touchent le non-respect de la formation du pack et les mouvements de défense non règlementaires. Les coups de coudes ou de têtes sont interdits donc ce qu’on voit dans le film Bliss est un peu exagéré. Les pistes courbées, comme on voit dans le film sont rare, donc la plupart du temps les parties se jouent dans des gymnases ou des arénas l’été (les patinoires sont fondues et sont assez grandes – contrairement à l’Europe).

Les bloqueuses sont bien basses pour être le plus stables possible afin d’arrêter les jammeuses. Elles sont en formation triangulaire ou en quadrilatère pour pouvoir s’appuyer les unes aux autres. Ainsi, la brace qui les soutient (ou maman poule dans le vocabulaire RDQien) va communiquer aux autres où se trouve la jammeuse afin qu’elles se déplacent correctement pour la bloquer. La pivot identifiée avec une ligne sur le casque peut se faire passer le couvre-casque de la jammeuse, c’est ce qui s’appelle un passing et c’est une des spécialités de la ligue de Québec (voir ci-bas la pivot rouge, Lapi #50).

 

 

 

 

 

Les jammeuses sont souvent les plus petites ou les plus fines et donc les plus agiles pour se faufiler dans le pack ou pour dépasser une joueuse. Mais on voit également des gabarits plus imposants qui n’ont pas peur de rentrer dedans pour marquer des points. L’important est de posséder une bonne détermination, de bien voir le jeu et d’avoir un bon cardio.

 

 

 

Les arbitres et les NSO (Non Skate Official -officiels qui prennent les statistiques, comptent les points, les pénalités, etc.) s’assurent du bon déroulement du match. Ils appliquent à la lettre le règlement de la ligue internationale: Women’s Flat Track Derby Roller Derby Association (WFTDA) qui est souvent mis à jour.

Si vous voulez en voir en personne, l’évènement derbyque à ne pas manquer c’est le Beast of The East. Il annonce le début de la saison. Il regroupe une dizaine d’équipes locales canadiennes à l’Aréna Saint-Louis à Montréal, du 27 au 29 avril. Vous pouvez consulter les matchs de la ligue montréalaise ici.

Sinon RDQ,  la ligue de Québec, vient de dévoiler sa programmation de l’été 2018 via sa page Facebook. Le premier match se déroulera à l’Aréna Bardy le 9 juin opposant trois équipes locales dans un round robin. L’équipe de route, Les Duchesses (niveau supérieur), accueillera l’équipe de Boston Roller Derby le 9 juillet.

Si vous êtes curieux, la ligue recherche souvent des bénévoles ou NSO pour ses matchs l’été, la communauté sera ravie de vous accueillir. Si vous voulez en faire, le bootcamp commence à la fin août (inscription en ligne) pas de préalable requis et si vous avez déjà votre matériel, la ligue de garage Roller Derby Matantes est toujours ouverte ainsi que la ligue masculine RDMQ.

On vous invite à lire l’article de Marie-Andrée Jean qui va vous relater son expérience de match ou vous pouvez relire dans nos archives, le texte d’Henri Ouellet Vézina qui traitait davantage de la culture derbyque avec un extrait vidéo d’une pratique et une entrevue des joueuses.

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