Au courant de l’été, le Musée de la civilisation a ouvert ses portes à deux expositions qui nous poussent à nous questionner sur nos gestes futurs. Ces préambules vers un monde meilleur m’ont beaucoup inspirée. Entre écologie et diversité, les visites nous entraînent vers de nouvelles perspectives…
Par Mathilde Chetaille, journaliste collaboratrice
Pour demain
Que nous réserve l’avenir? À quoi demain ressemblera?
Ces questions existentielles nous taraudent l’esprit jour après jour, mais la réponse est simple : ensemble, nous façonnons notre lendemain. Et pour ce faire, il faudra affronter la crise climatique, trouver des solutions innovantes pour pallier aux effets néfastes de notre époque ; l’Anthropocène.
C’est ce que nous propose l’exposition Pour demain, qui aborde de façon positive les gestes que nous pouvons poser pour améliorer notre situation. L’exposition rallie différentes disciplines telles que l’art, la science et la philosophie, afin de susciter un sentiment d’urgence en abordant les thèmes de l’agriculture, de la biodiversité, de la consommation, de l’énergie et de la construction. Des œuvres majestueuses du Babican Centre intégrant des installations audio-visuelles et technologiques nous entraînent dans un monde inspirant, nous donnent le goût d’agir.
Mélangeant innovation et retour aux sources, elle nous montre des façons concrètes pour nous rallier à la cause écologique et laisser une moindre trace sur notre environnement. Étant moi-même étudiante en architecture, cette exposition m’a beaucoup inspirée à innover dans ma pratique et à trouver des solutions concrètes à nos problèmes actuels. Des matériaux et des systèmes ingénieux m’ont permis de me projeter dans un monde plus écologique où je sens que je pourrai faire une différence.
Chaque jour compte.
Chacun de nos pas est important.
Un pied devant l’autre, nous avançons.
Unique en son genre
Quelle est mon identité ? Comment je me sens et se sentent les personnes qui m’entourent?
Il n’est pas toujours facile de se situer face aux réalités liées aux identités de genre. Nous sommes toustes confronté.es à des expériences différentes qui nous poussent à vouloir nous comprendre nous-mêmes et à nous interroger sur notre entourage.
C’est ce qu’aborde l’exposition Unique en son genre, qui met de l’avant ces nombreux aspects de nos identités. Elle parcourt l’identité biologique, montrant les différences dans le règne animal, puis continue en nous faisant explorer les notions d’identités de genre à travers divers peuples autour du monde, notamment au sein des cultures autochtones. L’exposition se poursuit par un cheminement à la fois personnel et historique, entremêlant témoignages, explications et œuvres, nous plongeant dans un univers qui, assurément, nous pousse à remettre en question nos a priori et nos réflexions personnelles, intimes.
J’ai trouvé que cette exposition sortait vraiment de l’ordinaire en allant au-delà des stéréotypes de genres. Nous sommes souvent porté.es à nous centrer sur une vision occidentale de la binarité, mais il est intéressant et surtout essentiel de se remettre en question en prenant en compte les notions et les perspectives apportées par d’autres cultures. Par exemple, dans les communautés autochtones, le terme “bispiritualité” est utilisé pour incarner une diversité de sexualités, d’expressions et d’identifications de genre, remettant en question nos standards occidentaux et coloniaux.
Se déchiffrer.
S’identifier.
Se comprendre.
S’entendre.
S’ouvrir.
