Un huitième volet aux aventures de la dynastie Skywalker, le quatorzième film de superhéros du studio Marvel, le premier épisode d’une nouvelle trilogie se déroulant dans l’univers d’Harry Potter… Voilà les films qui satureront l’espace culturel d’ici la fin de l’année.
Heureusement, à l’ombre de ces mastodontes fleurit un alléchant contre-programme. Fidèle à la tradition automnale, celui-ci sera composé des futurs candidats à la cérémonie des Oscars ainsi que de beaucoup de cinéma québécois.
Le 21 septembre marque le retour en salles de Xavier Dolan avec Juste la fin du Monde. Pour son sixième long-métrage, le chouchou du public porte à l’écran une pièce de Jean-Luc Lagarce et s’assure les services d’une distribution cinq étoiles (Marion Cotillard, Léa Seydoux, Vincent Cassel, Gaspard Ulliel). L’intrigue : après une décennie d’absence, un écrivain retourne auprès de sa famille pour lui annoncer sa mort imminente. Conquis, le jury du Festival de Cannes a accordé à Dolan le Grand Prix, équivalent cinématographique d’une médaille d’argent à Rio.
C’est au Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ) que l’on pourra découvrir avant tout le monde Pays, le deuxième long-métrage de Chloé Robichaud (Sarah préfère la course). Pour s’intéresser au quotidien des femmes qui œuvrent en politique, la cinéaste originaire de Québec emploie comme trame de fond des négociations internationales sur la question de l’exploitation minière. Emily VanCamp, Rémy Girard et Macha Grenon figurent au générique.
En plein tournage de la très attendue suite de Blade Runner, Denis Villeneuve nous aide à patienter avec un encas science fictionnel qui a fait sensation en festivals. Tourné dans le Bas-Saint-Laurent, Arrival se base sur une nouvelle de Ted Chiang qui explore le lien entre le langage et la structure de nos pensées. Amy Adams se glisse dans la peau d’une linguiste qui tente de communiquer avec des extraterrestres débarqués aux quatre coins de la planète. La sortie est prévue pour le 11 novembre.
De l’autre côté de la frontière
Du côté des États-Unis, on a donné carte blanche au jeune prodigue Damien Chazelle (Whiplash) pour qu’il ramène à la vie une tradition longtemps perdue à Hollywood : le musical. Avec La la land, Chazelle s’inspire des Parapluies de Cherbourg pour raconter l’histoire d’un pianiste jazz (Ryan Gosling) et d’une aspirante actrice (Emma Stone) qui rêvent de succès. Le couple Gosling/Stone fonctionne particulièrement bien à l’écran, gageons qu’il passera à l’histoire avec ce film.
Bien d’autres œuvres prometteuses se bousculeront sur vos écrans au cours des prochains mois : Billy Lynn’s Long Halftime Walk, film d’Ang Lee sur la propagande militaire tourné en 120 images par seconde; Loving, qui relate le combat juridique d’un couple interracial pour que son union soit approuvée par l’État de Virginie; The Birth of a Nation, récit d’une révolte d’esclaves initiée par le pasteur noir Nat Turner… Non, ce n’est certainement pas le choix qui manquera!
