Embrasse-moi comme tu m’aimes: De nouveaux noms à retenir

Ce qu’on retient surtout d’Embrasse-moi comme tu m’aimes, le plus récent film du réalisateur André Forcier, c’est, en plus de son travail toujours surprenant, le talent des deux jeunes acteurs dans les rôles titres et l’excellente bande sonore.  

embrasse_moi_comme_tu_m_aimes_310716276Le film se déroule à Montréal dans les années 1940, soit au cours de la Deuxième Guerre mondiale. L’histoire se centre autour de deux jumeaux, Pierre (Émile Schneider) et Berthe (Juliette Gosselin), qui s’aiment un peu plus qu’ils ne le devraient. Pierre doit prendre soin de sa sœur infirme alors qu’il voudrait partir à la guerre.

Également coscénariste du film, André Forcier voulait que son personnage ait un idéal, celui de combattre le nazisme, mais qu’il en soit empêché. Ainsi, à l’image du père du réalisateur, Pierre s’engage dans les forces policières pour éviter la conscription et ainsi demeurer auprès de sa sœur.

Un casting haut en vedettes

Au cours du long métrage, on retrouve plusieurs visages connus du paysage artistique québécois, alors que nombre d’acteurs font de petites apparitions à l’écran dans des rôles de second plan. C’est le cas, par exemple, de Roy Dupuis, Réal Bossé, Antoine Bertrand et Patrick Drolet. Tous des personnages que le public a envie de revoir. Petits moments de légèreté à travers un film, somme toute, assez lourd.

« Plusieurs acteurs avec qui j’avais déjà travaillé m’ont fait la fleur de faire un caméo. Réal Bossé, lui, je l’ai invité, car c’est un acteur que j’ai toujours beaucoup aimé », explique M. Forcier.

Pour les jeunes acteurs travaillant sur le plateau, comme Émile Schneider, la présence de tous ces grands noms s’est avérée assez impressionnante. « Le matin, quand on rencontrait les acteurs, j’étais comme n’importe qui. J’étais émerveillé, intimidé, je bégayais, j’étais super maladroit. Mais, une fois sur le plateau, je devais reprendre confiance pour leur donner la réplique », raconte le jeune homme.

De nouveaux visages à surveiller

Malgré la présence de tous ces grands noms, ceux qu’on retient surtout sont ceux d’Émile Schneider et de Juliette Gosselin, duo remarquable dans des rôles difficiles. Mais, comme l’explique Émile, ils étaient bien préparés. Entre les auditions du jeune homme et la sortie du film, il s’est passé près de trois ans. L’acteur a participé aux auditions de ses collègues et pris part avec eux à des ateliers et à des rencontres pratiquement tous les jours. « On a travaillé chaque scène avec précision, on savait exactement où on s’en allait », raconte-t-il.

Pour lui, rencontrer Juliette Gosselin a été un moment magique. « Dès les premières lectures avec elle, j’ai eu des frissons. Juliette est très sensible comme actrice. À la première journée de tournage, elle m’a subjugué », avoue Émile. Selon lui, avec sa partenaire de jeu, il n’y a jamais eu de malaise, malgré la difficulté de certaines scènes en raison de la relation ambigüe entre le frère et la sœur.

Conseils de pro

À ceux rêvant de devenir acteur, Émile conseille : « observe les humains. Travaille fort. Stimule les rencontres. N’aie pas peur d’aller vers les gens. Crée les opportunités. Mets-toi en danger ». Il recommande aussi aux jeunes d’aller voir le film d’André Forcier qu’il appelle le « guerrier de l’imaginaire » puisqu’il estime qu’assister à un film du réalisateur change complètement la vision du métier.

De son côté, M. Forcier suggère à tout aspirant réalisateur d’« aller voir beaucoup de films, vagabonder, imaginer des histoires, des vies aux gens qu’il rencontre dans la rue ».

Embrasse-moi comme tu m’aimes est à l’affiche depuis le 16 septembre.

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