Être cohérent et innovateur

 

Pour Denis Blanchette, candidat du NPD, son parti est celui qui offre le plus de

cohérence entre l’éducation, l’écologie, l’économie, la santé et la famille.

Photo: françois-xavier boulanger-nadeau

Prudent lorsque vient le temps d’avancer la somme qu’un gouvernement néo-démocrate investirait dans le domaine de l’éducation, bien qu’il parle de milliards de dollars, Denis Blanchette affirme que la priorité reste de garantir le financement. «Au NPD, on privilégie un financement garanti, année après année, de façon à ce que les gouvernements provinciaux n’aient pas peur de faire les dépenses qui s’imposent. L’idée de base est d’augmenter le financement et de le garantir», allègue-t-il.

 

Soutenir et encourager l’innovation
«Dans une société du savoir, il est important de soutenir notre relève. Les jeunes doivent avoir de bons outils pour faire face à l’avenir», soutient-il. Pour lui, ces outils se trouvent dans l’investissement dans la recherche et l’innovation. Ces investissements doivent servir de pont entre l’éducation, le développement économique et l’écologie. «On est dans Louis-Hébert et on a un nombre important de diplômés qui sont capables de faire plein de choses. S’il n’y a rien autour pour les retenir et leur permettre d’exploiter leur potentiel, ça sert à quoi?», se demande-t-il.

Si le candidat promet de garantir le financement de l’éducation post-secondaire, ses propositions en matière d’écologie se veulent encore plus ambitieuses. Son parti souhaite ainsi voir le parc automobile canadien composé de 60% de véhicules hybrides d’ici 2020. En misant sur le développement des technologies, M. Blanchette croit qu’il sera possible de rendre ces véhicules plus abordables d’ici là. «De plus en plus d’entreprises voient leurs intérêts, autant pour leur image que pour leur avenir, dans ce virage. Lorsque l’approvisionnement en pétrole va diminuer, qu’est ce qui va arriver? Elles vont avoir de la difficulté à vendre des voitures», assure-t-il. De cette façon, le NPD vise notamment à réduire de 80% les émissions de carbone par rapport au niveau de 1990. Le NPD refuse de blâmer un groupe en particulier pour les problèmes reliés aux changements climatiques:?«Il faut s’attaquer à l’ensemble de la chaîne de production. C’est un engagement de chacun dans ce qu’il fait. Si on veut passer au travers de la crise qui s’en vient, il faut collectivement faire des efforts.» L’instauration d’une bourse du carbone visant les plus gros pollueurs est également dans la mire des néo-démocrates.

Moins de réduction d’impôts pour les grandes entreprises
En 1995, lorsque les libéraux, minoritaires étaient au pouvoir, le NPD avait fait annuler plus de 4,5 G$ de réduction d’impôt aux grandes entreprises. De cette somme, le parti mené par Jack Layton avait influencé le gouvernement à transférer plus de
900 M$ dans le transport en commun par le biais d’enveloppes données aux provinces. À cet effet, Blanchette soutient la volonté de son parti d’annuler les réductions d’impôt consenties aux grandes entreprises par le gouvernement conservateur, qui auraient fait descendre le taux d’imposition de ces entreprises de 22% à 16% d’ici 2012. «On annule ces baisses d’impôts et on redonne aux plus petites entreprises et aux entreprises de recherche», dit-il.

Racheter le Pont de Québec
L’amélioration du transport en commun reste une priorité pour le candidat. «Se servir du transport en commun peut servir à augmenter la qualité de vie des citoyens. Je vais accompagner la ville et la région dans la redéfinition de ses infrastructures de transport en commun», explique-t-il, tout en se disant déçu que l’intégration du transport en commun entre la rive sud et la rive nord soit encore laborieuse. Selon l’analyste en informatique, un tramway à Québec reste intéressant, mais il représente une solution parmi d’autres.

M. Blanchette aimerait aussi que le gouvernement remette la main sur le Pont de Québec. Appartenant au Canadien national (CN), cette prouesse d’architecture se retrouve aujourd’hui au centre d’une bataille juridique entre son propriétaire et les deux paliers de gouvernements. Il y a quelques années, les gouvernements provincial et fédéral avaient injecté 25 M$ dans le projet de repeindre un des symboles de la capitale. Le CN avançait, quant à lui, 34 M$. Des dizaines de millions plus tard, les travaux ne sont pas complétés à moitié, et les gouvernements s’impatientent face au propriétaire. «Je suis persuadé que le CN aimerait s’en débarrasser. On a une œuvre d’ingénierie fantastique, et tout ce qu’on fait, c’est laisser les avocats faire de l’argent avec. On veut s’occuper de nos infrastructures», déclare-t-il.

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