La convention du SARE doit encore d’affirmer

À l’heure actuelle, quelques griefs sont toujours en cours de règlement au vice-rectorat aux ressources humaines de l’Université Laval. Depuis l’adoption de leur convention collective en avril dernier, les auxiliaires d’enseignement et de recherche de l’UL ont rapidement pris connaissance des nombreuses différences dans les conditions d’emploi d’une faculté à l’autre.

Dernièrement, la Faculté de droit a dû se conformer à une décision de l’UL, qui demeure l’employeur de tous les auxiliaires, concernant la mauvaise rémunération d’auxiliaires d’enseignement chargés de surveiller des examens. Au lieu du salaire horaire de 17,98$ pour un étudiant à la maîtrise et de 19,20$ au doctorat, la Faculté rétribuait plutôt ses auxiliaires 10,25$, soit le salaire d’un auxiliaire administratif. «Quand la nouvelle convention du SARE a été mise en place, ça a pris un certain temps avant que tout le monde s’ajuste à cette nouvelle politique. Ce cas a été réglé à l’amiable. Dès que le grief a été déposé, nous avons fait les vérifications nécessaires et les corrections nécessaires», explique François Doré, adjoint au vice-recteur aux ressources humaines.

La Faculté a dû payer rétroactivement l’écart du taux horaire des heures travaillées pour tous les auxiliaires concernés. Bien qu’il affirme ne pas être très au courant du dossier, le doyen, Sylvio Normand, assure que sa Faculté se conformera aux nouvelles normes : «Il n’y avait pas de réticences de notre part à payer les sommes dues. C’est indubitable que nous allons agir comme la convention collective le propose».

Plusieurs facultés restent en marge de la convention. Quelques-unes d’entres elles paient encore les auxiliaires au forfait. «Le gain le plus important du syndicat en 2007 était le concept des heures travaillées, heures payées. On se rend compte qu’après un an d’existence, ce n’est pas appliqué partout. Ça va prendre un certain temps avant de changer des cultures. Le travail des auxiliaires n’avait jamais été encadré», fait valoir Nina Laflamme, présidente du SARE.

Des zones grises semblent également exister en ce qui concerne les cours en ligne. Par exemple, certains professeurs confient littéralement une charge de cours à des auxiliaires, bien que le cours en question soit à leur nom. Le syndicat fait aussi état d’un professeur qui, en une seule année, aurait donné huit cours selon lui. L’Université a confirmé avoir été mise au courant de cette situation.

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