S’attaquer à une église

Il s’agit d’une façon particulière de fêter la Saint-Valentin. Samedi après-midi, ils étaient une demi-douzaine à manifester contre l’Église de scientologie sur la rue Saint-Joseph, devant les futurs locaux de l’organisation.

Menées depuis treize mois, ces manifestations périodiques sont l’oeuvre d’un groupe organisé de façon anonyme, appelé, de façon appropriée, Anonymous. D’abord présents sur Internet, les militants de ce groupe ont décidé l’hiver dernier de s’en prendre à l’Église de scientologie, fondée en 1952 par Ron Hubbard, qu’ils qualifient parfois d’arnaque, parfois de culte dangereux, mais toujours d’organisation devant disparaître.

Les affiches et les feuillets distribués étaient clairs. On y critiquait notamment le caractère commercial des activités de l’organisation, tout en évoquant le cas de Lisa McPherson, membre de l’Église décédée dans des circonstances que les détracteurs considèrent suspectes. Ainsi, ils reprochent à l’organisation son secret et encouragent les passants à se questionner sur ses actions.

Une majorité de manifestants présents arboraient le masque de Guy Fawkes, porté par le personnage principal de V for Vendetta ( titre que les manifestants ont repris pour présenter leur événement V for Valentine ), ce qu’ils condidèrent comme une protection de leur identité contre la « loi du gibier de potence », pratiquée selon eux par l’organisation. « Ils ont la fâcheuse habitude de s’attaquer à la réputation des manifestants », relate un des anonymes, qui raconte par la suite qu’à des manifestations précédentes, les piqueteurs avaient été filmés ou photographiés. La porte-parole de l’Église de scientologie n’était pas disponible pour commenter ces propos.
 

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