Le Syndicat des auxiliaires de l’Université Laval ont commencée les négociations avec leur employeur.

Début des négociations

«Après le dépôt des deux cahiers de revendications, les deux parties sont en vraies négociations depuis la semaine dernière. Le climat est cordial, malgré une certaine rigidité de la part des représentants de l’Université. Les négociations avancent néanmoins de façon sérieuse. Divers thèmes sont incontournables de notre côté. En bout de ligne, nous visons un résultat : le plus de bénéfices pour nos membres», affirme Sébastien Audet, président du Syndicat des auxiliaires administratifs, de recherche et d'enseignement (SA2RE).

Questionné à propos de possibles moyens de pression si les pourparlers achoppent, le représentant syndical se montre clair : «Pour l’instant, il est hors de question de faire du bruit pour faire du bruit. Un plan de mobilisation est quand même prêt, nous sommes parés à toute éventualité. Nous attendons de voir le fruit des discussions avant de mobiliser nos membres sur les dossiers qui accrocheront peut-être.»

Sébastien Audet mentionne notamment la question du salaire des auxiliaires de premier cycle. «Nous demanderons un réajustement de leurs salaires. L’écart actuel entre les étudiants au baccalauréat et les étudiants de cycles supérieurs est odieux. Il va falloir que leur apport soit davantage reconnu.»

En général, les auxiliaires de premier cycle reçoivent un salaire horaire de 10,12 $, tandis que les auxiliaires à la maitrise empochent 17,52 $ et les doctorants, 18,72 $.

Lors de la préparation de leurs revendications, le syndicat a effectué un sondage auprès de ses membres, rempli par 250 auxiliaires,  en plus de tenir des rencontres un peu partout sur le campus. Deux revendications sortent du lot : la santé et la sécurité au travail et le respect de la propriété intellectuelle. «Une plus grande prévention est nécessaire en ce qui a trait à la santé-sécurité. Il n’y a même pas de comité à ce sujet pour les auxiliaires, alors que plusieurs d’entre eux œuvrent dans des laboratoires, par exemple les étudiants en sciences pures et appliquées», continue le président.

Pour ce qui est la propriété intellectuelle, mentionnons que la reconnaissance de la collaboration de l’étudiant à des travaux de recherche reste à la discrétion du professeur ou du responsable de la recherche. «Cette reconnaissance n’est prévue nulle part, il s’agit de plus d’une des revendications partagées par l’ensemble des syndicats d’auxiliaires au Québec», conclut Sébastien Audet.

À noter que le Syndicat des auxiliaires administratifs, de recherche et d'enseignement (SA2RE) regroupe les quelque 3500 étudiants-auxiliaires de l’Université Laval. Il est accrédité depuis novembre 2006. La présente convention collective, entérinée le 1er mai 2008, vient à échéance le 30 avril prochain.

Au moment d’écrire ses lignes, aucun représentant de l’Université n’a retourné nos messages.

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