Les différentes associations étudiantes ont promis une déferlante de colère au gouvernement. La suite?

Laisser retomber la poussière

L’Université Laval a vu un peu plus d’une dizaine de ses associations étudiantes se mobiliser lors de la dernière rencontre des partenaires en éducation et on peut s’attendre à ce que ça ne s’arrête pas là. En effet, Justine Lecomte-Rousseau, vice-présidente aux communications de la Confédération des associations des étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), affirme qu’il y aura d’autres moyens de pression de la part des associations étudiantes lavalloises bien que le moment ne soit pas encore décidé. Considérant que d’autres rencontres des partenaires en éducation sont prévues au printemps, soit une pour le milieu collégial et une pour le milieu secondaire et primaire, on peut s’attendre à de nouvelles manifestations étudiantes. Une chose est certaine, la CADEUL fait savoir qu’elle «continue de sensibiliser les étudiants sur la question de la hausse des frais de scolarité» qui pourrait possiblement atteindre 250% pour s’ajuster à la moyenne canadienne.

Joël Pedneault, vice-secrétaire général de la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ), abonde dans le même sens: «On peut s'attendre à ce qu'il y ait de nouveaux moyens de pression des associations étudiantes du Québec étant donné que le gouvernement n'a toujours pas reculé sur la question des hausses de frais de scolarité.» Il affirme qu’à travers le Québec, des manifestations étudiantes sont déjà prévues au courant de la saison hivernale pour démontrer tout le mécontentement signifié au gouvernement Charest et de son budget. Selon l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), ce budget «impose des hausses de taxes et de tarifs injustes» qui contribueraient à défaire le modèle de solidarité québécois.

La TaCEQ affirme vouloir continuer à travailler en partenariat avec les associations étudiantes et les syndicats universitaires dans le but de contrer la hausse des frais de scolarité. La stratégie? L’organisation d’États généraux pour mettre en place une vraie discussion démocratique au sujet de l’avenir des universités du Québec. Rappelons que lors de la rencontre du 6 décembre dernier, les membres de la TaCEQ avaient décidé de quitter la rencontre légitimant que les échanges permis n’étaient pas suffisants et qu’une rencontre d’une seule journée ne pouvait régler le sort des universités au Québec.

Line Beauchamp, ministre de l’Éducation, du loisir et du sport, aura fort à faire dans les mois à venir concernant le dossier des frais de scolarité. Force est d’admettre que les étudiants ne semblent pas vouloir lâcher le morceau et resteront mobilisés.

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