Le Réseau Liberté Québec (RLQ) a décidé d’organiser son propre sommet sur l’enseignement supérieur, pour «le citoyen, le parent, l’étudiant et le contribuable libre et responsable », gens qui sont mal représentés au sommet du PQ, selon Johanne Marcotte, co-fondatrice du RLQ. «L’autre sommet» a eu lieu le 6 février dernier à Québec et se voulait un contrepoids à l’officiel, qu’elle qualifie de «farce monumentale».

Le sommet des oubliés

Le Réseau Liberté Québec (RLQ) a décidé d’organiser son propre sommet sur l’enseignement supérieur, pour «le citoyen, le parent, l’étudiant et le contribuable libre et responsable », gens qui sont mal représentés au sommet du PQ, selon Johanne Marcotte, co-fondatrice du RLQ. «L’autre sommet» a eu lieu le 6 février dernier à Québec et se voulait un contrepoids à l’officiel, qu’elle qualifie de «farce monumentale».

Pierre-Guy Veer

Éric Duhaime - Courtoisie, wikimedia, Asclepias, creative commons«Le sommet a lieu uniquement parce que le PQ l’avait promis en campagne électorale et qu’il a été incapable de maitriser un nombre insignifiants d’activistes pour maintenir la paix sociale, poursuit-elle. Je n’ai aucune attente quant à son déroulement, puisque le gouvernement en a seulement une vision comptable.»

« Aussi se base-t-il sur des fausses prémisses : le lien entre accessibilité et coût de l’éducation est très faible. On ne parle pas de la mission des associations étudiantes, du rôle des écoles privées ni de la place de l’anglais », suppose-t-elle. Tous ces points ont été abordés par le RLQ dans son mémoire, disponible sur le site Internet de l’organisme

L’importance de l’école privée

Ces thèmes ont également été débattus lors du Sommet du RLQ. Notamment, l’école privée
a été vue comme une leader de l’innovation dans le public. « De nos jours, toutes les écoles publiques semblent avoir un programme de football. C’est grâce à des institutions privées comme le Séminaire Saint-François ( SSF ) que ce fut possible », affirme le père Jean-Marc Boulé, directeur du séminaire.

Un de ses anciens élèves, le chroniqueur sportif Vincent Cauchon, seconde et ajoute que le football permet d’inculquer une discipline sans pareil. « Sans un tel programme, je serais peut-être en prison», croit-il.

Il ajoute aussi que c’est le football qui a permis de sauver un de ses anciens joueurs au SSF, Luis Guimont Mota. aujourd’hui condamné à 90 dimanches de prison pour voies de faits. « C’est un gars extrêmement talentueux, mais très colérique. Quand il a été condamné pour voie de faits, le juge s’est rendu compte que le football permettait à Luis de mieux catalyser ses énergies négatives. Depuis, il a reçu une bourse de McGill.» Il a terminé en encourageant les parents à donner temps ou argent aux programmes de sports-études.

Viser l’excellence

«En médecine, on exige que les étudiants aient une cote R de 33; en enseignement, on peut rentrer avec une cote R de 20 ou 21, déplore le sociologue Égide Royer Dans des pays comme la Finlande, les enseignants sont choisis parmi le 20 % des meilleurs finissants ». Le manque d’excellence se voit facilement : plusieurs ont besoin de cours de rattrapage en français.

Pour remédier au problème, il propose une véritable valorisation de l’éducation, en créant un ordre professionnel des enseignants et en augmentant la rémunération, entre autres. « Il faut que l’éducation soit considérée autant que le droit ou la médecine chez les étudiants », espère-t-il.

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