Dossier traités à l’assemblée générale de l’Université Laval

L’Université Laval joue de prudence

La règle budgétaire, une réglementation ministérielle sur 3 ans qui balise entre 15$ à 50$ les frais institutionnels à payer par les étudiants, est souvent oubliée. Étant donné l’échéance prochaine de cette dernière, Barbara Poirier, présidente de la CADEUL, a interrogé l’assemblée à savoir quelle est la position de l’Université Laval sur le sujet du remaniement budgétaire. Mme Josée Germain, vice-rectrice à l'administration et aux finances, affirme attendre que le gouvernement prenne position: «À ce jour on n’a aucune information sur l’orientation que le ministère va prendre, ça va de soi». C’est une réponse évasive à laquelle la présidente s’attendait. Il s’agit d’une question récurrente à la CADEUL car, selon les dires de Barbara Poirier, si on additionne la hausse des frais de scolarité à une perte de cette règle, la facture des étudiants augmentera en flèche: «On ne peut pas esquiver cette question là, le «après 2011» doit nous inquiéter également».

La rencontre des partenaires en éducation du 6 décembre prochain approche à grands pas. Un événement qui touche particulièrement les intérêts futurs des étudiants, car on y prendra plusieurs décisions dont, celle sur la fameuse question de la hausse des frais de scolarité. Denis Brière, Recteur de l’Université Laval et président du conseil d’administration de la CREPUQ, tente de se faire rassurant face à ladite rencontre : «Je peux vous promettre que j’y défendrai haut et fort les intérêts de notre université. J’ai une profonde conviction que le financement de l’éducation doit être une responsabilité partagée par tous les acteurs qui en bénéficient: la société en générale, les étudiants eux-mêmes ou les entreprises». La CADEUL se positionne contre toute hausse de frais, mais veut y proposer une solution sensée. L’idée : une contribution fiscale globale des entreprises privées pour l’éducation qui serait redistribué également dans toutes les facultés.

Le sous-financement des universités
Engager des professeurs est plus difficile aujourd’hui. Selon M. Denis Brière, « c’est un fait » et le sous-financement des universités complique la tâche. Il avance, à la suite d’une discussion entre le ministère et la CREPUQ pour le 6 décembre prochain, «que tout dégagement de fonds irait plutôt vers l’engagement de professeurs». C’est un aspect qu’il qualifie d’important et qui se doit d’être amélioré. D’ailleurs, une étude de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) démontre qu’en 8 ans, à l’Université de Montréal, le nombre de cadres, c’est-à-dire de chargés de cours, a augmenté de 5% au détriment du reste du personnel. Le nombre de professeurs a pour sa part chuté de 4%.

Renouveau sur des sujets clos
Le président de la RAFaL est revenu à la charge vers à Mme Germain sur le régime d’assurances collectives de soins de santé et de soins dentaires qui avait été voté à l’unanimité le 17 avril dernier par les étudiants de la faculté des lettres. Le dossier a été clos au début de la session devant l’impossibilité d’obtenir une rencontre concluante avec l’université. La réponse de Mme Germain au sujet du refus de l’Université en a surpris plus d’un. «Soyez assuré que la demande est analysée et scrutée à la loupe». Invoquant la complexité du projet en raison de sa concentration à quelques disciplines, Mme Germain a tout de même fait savoir qu’un retour serait donné sous peu. La surprise a donc laissé sa place à un certain espoir de voir le projet aboutir.

Consulter le magazine