Mulcair s’en mêle

Même si l’éducation relève du gouvernement provincial, le député d’Outremont pour le Nouveau parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a tenu à participer aux audiences concernant la loi 103.

«Le fédéral doit agir dans le dossier de la loi 103, parce qu’il est en quelque sorte le responsable», déclare Thomas Mulcair en entrevue, alors qu’il se trouvait à la Ninkasi pour rencontrer d’autres partisans du NPD. En effet, la Cour suprême du Canada avait invalidé la loi 102 (voir texte plus haut).

Lui-même ayant l’anglais comme langue maternelle, Thomas Mulcair affirme que les droits des anglophones sont très bien protégés au Québec. «Il n’y absolument aucune raison de changer la loi concernant ceux qui ont droit à l’école anglaise. Avec la loi 103, on permettrait aux plus fortunés de se payer un passe-droit vers l’école anglophone. Ce serait le retour de l’élitisme», clame Mulcair.

Même si ses enfants ont fréquenté l’école anglaise pendant une partie de leur primaire et de leur secondaire, Mulcair se dit très sensibilisé à la question francophone. «J’ai été trois ans avocat au Conseil de la langue française, responsable de la révision de la traduction des lois au Manitoba, traducteur et j’ai aussi enseigné la traduction. Mes deux enfants parlent le français sans accent. Le français est primordial au Québec», assure le chef adjoint du NPD.

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