Sans le beurre et ni l'argent du beurre

Fondée en 2001, la Table du pain est une initiative des membres de la conférence Marie-Guyart de la Société Saint-Vincent de Paul, un rassemblement d'étudiants catholiques sur le campus. Le but de ce service hebdomadaire est de fournir aux étudiants en difficulté financière un support logistique et surtout moral. À ses débuts, la Table offrait du pain à qui le voulait bien. Une vingtaine de personnes profitait alors de ce service encore peu connu. Le bouche-à-oreille aidant, une centaine de personnes utilisent maintenant ses services. Avec les années, la Table du pain s’est développée: on y trouve toujours du pain, mais aussi un plus large choix de denrées non périssables, de même que des fruits et des légumes.

Un nouveau concept a aussi été introduit: la Table à café. Cela permet aux étudiants dans le besoin de partager leurs angoisses avec d'autres personnes dans la même situation. Selon Jean-Bernard Rousseau, le coordonnateur de l'évènement, «la majorité des gens qui se présentent ici sont isolés, n’ont pas de réseau social lorsqu'ils ont besoin d'aide.» Un cas typique est celui de l'étudiant étranger, qu'il soit boursier ou financé par sa famille. «Il arrive parfois [à cause d'une situation d'instabilité politique ou autre], que l'étudiant ne puisse recevoir d'argent pendant un bon moment, explique Rousseau. On a très peu de pauvreté chronique. C'est surtout un besoin occasionnel.»

Le service est rendu possible grâce à la Société Saint-Vincent de Paul, au Syndicat des professeurs de l'Université, à Moisson-Québec, aux dons de quelques particuliers, mais surtout grâce à la générosité des étudiants. Chaque année, la Guignolée étudiante permet d’amasser suffisamment de fonds pour assurer la pérennité du concept. La prochaine collecte devrait avoir lieu le 24 novembre prochain.

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