Compte rendu de la manifestation étudiante devant l'hotel Hilton

Étudiants en colère

Il y avait une présence policière accrue sur le boulevard René-Lévesque où est sis le Hilton Québec qui accueillait la rencontre. Une manifestation calme et pacifique qui jurait devant l’escouade anti-émeute déployée derrière des barrières à l’entrée de l’hôtel. On pouvait entendre des discours rassembleurs représentatifs de la pensée des manifestants : « L’éducation c’est un droit, pas un privilège! Si on hausse les frais de scolarité, c’est la classe moyenne qui va devoir payer pour ça! La classe moyenne n’aura plus les moyens d’aller à l’université et on va détruire la société québécoise qu’on a passé 50 ans à construire! C’est ça qui est en jeu aujourd’hui, c’est de ça dont il faut parler! »

Un aspect revient chez la plupart des manifestants. Même s’ils ne pensent pas concrètement pouvoir changer quelque chose, ils tiennent à démontrer qu’ils sont mobilisés et solidaires. Le message est lancé : «C’est le début d’une autre vague assez massive par rapport à tout le dossier et on espère que ça va réveiller toutes les autres associations étudiantes! En ce moment, il y a vraiment un manque d’ouverture des gens aisés.» Une manifestation qui participe hors de tout doute au mouvement social contre Jean Charest amorcé par la pétition demandant sa démission. Bien que plusieurs manifestants n’étaient pas au courant de l’absence du premier ministre Jean Charest, présentement au Mexique pour traiter de la question des changements climatiques, cela n’a surpris personne outre mesure comme avance cette étudiante en droit de l’UQAM : « L’éducation n’est clairement pas sa priorité et son absence le confirme. »

Un système de prêts et bourses déficient
La critique envers le système de prêts et bourses actuel rapporte le manque d’argent investi pour les étudiants : « Le système devrait être plus généreux ». On avance que ce serait un bon moyen pour contrer la hausse qui attend les étudiants et permettre aux moins aisés d’accéder à l’éducation. Prenant en compte les revenus parentaux, la loi fait en sorte que certains étudiants n’y ont pas accès, alors qu’ils doivent défrayer seuls les coûts de leurs études. La loi du gouvernement du Québec est claire : « L'admissibilité au programme de prêts est déterminée en fonction des revenus de l'étudiant et, s'il y a lieu, des revenus de ses parents. »

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