Voyage oriental au coeur du Vieux-Québec

Cette initiative est rendue en partie possible grâce à Entreprenariat Laval, un organisme associé à l’université qui favorise la démarrage d’entreprises et la création d’emploi, où Ariane Vega s’est démarquée en remportant quelques honneurs. «Avec Entreprenariat Laval, en 2007, je voulais partir ma propre compagnie de danse, faire du corporatif et des spectacles, avance-t-elle. Pour mon plan d’affaires, j’avais approché la directrice artistique de la Rotonde pour voir si elle ne pouvait pas m’aider… et elle m’a offert une place dans son calendrier de 2009!»

Aujourd’hui, un an et demi après cette annonce, Ariane Vega présente le fruit de ses réflexions et de ses inspirations diverses dans Mille et une vies. Pas moins de sept types de danse différents, principalement orientaux, sont exploités dans cette première présentation, qui mènera l’audience directement dans la tête d’Ariane Vega. «Habituellement, les gens ressortent d’un spectacle de danse et se font leur propre histoire de ce qu’ils ont vu. Là, j’avais envie de véhiculer une seule et même histoire, explique-t-elle. Pour y parvenir, j’amène les gens dans ma tête!»

Un objectif : démontrer que peu importe leur culture, leur nationalité ou leur croyance, les êtres humains ressentent les mêmes émotions. «Tous les êtres humains vivent des choses pareilles à travers des réalités différentes. La colère n’a pas de couleur. Mais la colère peut être teintée, précise-t-elle. Selon les cultures, on ne se met pas en colère pour les mêmes raisons.» 

L’appel de la création
Le coup de foudre oriental a eu lieu il y a de cela quelques années, alors qu’Ariane Vega, diplômée de l’École de danse de Québec, quitte la capitale pour la métropole. «Je me suis inscrite à Montréal à un cours de loisir, le soir, un cours de baladi. J’ai eu une révélation», confie-t-elle.

Cette révélation, c’est l’appel de la création. «J’étais tellement ancrée dans la formation, dans la technique, que je n’arrivais pas à faire des chorégraphies, lance-t-elle. Le baladi m’a “dézipé” le corset! Je pouvais faire plein de nouveaux mouvements, creuser mon dos. Je me suis plongée là-dedans !» Il découle de cette expérience une attirance importante pour les danses orientales, qui mènera Ariane Vega à New York, où elle exploitera sa nouvelle passion.

Mille et une vies représente un peu la consécration de toute l’évolution de la jeune femme au cours des ans. Elle qui a longtemps endossé le rôle d’interprète (Fil de l’histoire, d’Harold Rhéaume, Chemin qui marche, l’été dernier), expose ici fièrement son premier bébé. «J’ai accouché de moi-même avec ce show-là, il fallait que je le fasse», conclut-elle, zen.

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