Photo : Archives Impact Campus, Claudy Rivard

Guitar Hero

Photo : Archives Impact Campus, Claudy Rivard

Le Théâtre Petit Champlain affichait complet mer­credi dernier, lors du passage de Kim Churchill à Québec. Salle comble, spectateurs comblés.

Ariane Tapp

En première partie, l’auteure-com­positrice-in­terprète mon­tréalaise Maïa, accompagnée de son ami, producteur et musicien Mike Nash, nous a offert de sa voix puissante son folk-pop simple mais efficace, aux paroles parfois poignantes. Une artiste à qui l’anglais comme le français siéent à ravir. Maïa, qui fait également partie du quatuor country Ladies of the Canyon, a sorti un premier album solo, Héritage, qui renoue avec ses racines francophones.

Après une demi-heure d’entracte, le jeune prodige de 22 ans est arrivé sur scène comme sur une plage de sable chaud, nu-pieds. Visible­ment heureux de retrouver le Petit Champlain, il a été accueilli en souverain par un public déjà sous le charme. Kim Churchill a d’abord en­tonné deux chansons tirées de son dernier album, Detail of distance, avant de renouer avec des compositions «de jeunesse», telle l’impres­sionnante It’s this system, qui révèle la virtuosité du guitariste. Ainsi, même si la guitare se fait plus dis­crète dans les plus récentes chansons, Kim Churchill a su imposer son talent d’au­todidacte en interprétant autant de pièces du premier album que du deuxième, en s’appropriant de belle façon Dylan et Led Zeppelin et en se laissant aller à des solos endiablés, donnant parfois à sa guitare acoustique un son électrique qui enthou­siasmait la foule. D’ailleurs, malgré sa notoriété gran­dissante, Kim Churchill a à nouveau joué l’homme-or­chestre, maniant seul la gui­tare, l’harmonica, la grosse caisse et la voix. Notons tout de même la contribu­tion d’un ami trompettiste (le même qu’en 2011) qui est venu teinter de sonorités jazz trois des chansons folk-rock de Kim Churchill.

L’Australien a dit s’être beaucoup ennuyé de la Vieille Capitale, de laquelle il garde de très bons souve­nirs. Il a dédié Loving Home à Québec, ville au monde où il aime le plus jouer, affirme-t-il. Il aurait même composé la chanson Wander the tracks à la sortie du bar Le Sacri­lège… Churchill s’est d’ail­leurs exprimé plusieurs fois en français durant le spec­tacle, au plus grand plaisir des fans.

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