L’humoriste belge Bruno Coppens était de passage au Petit Champlain en fin de semaine dernière.

Humour d’ici à la sauce belge

La lumière de l’intimiste Théâtre Petit Champlain éclaire un homme allongé sur un divan. Troublé par une petite voix dans sa tête, il a décidé de se rendre chez un psy. Le spectacle prend alors la forme d’une consultation hors du commun. Bruno Coppens danse, chante et slam. Il passe en revue tous ses problèmes, mais aussi ceux de notre monde actuel. S’ensuit un dialogue absurde et délirant avec son souffleur de théâtre,  qu’il avoue avoir transformé en son «souffle douleur».

Bruno Coppens est ce qu’on appelle un obsédé textuel. «Lorsque j’écoute la radio ou que je lis un journal, je cherche continuellement la manière dont je pourrais manipuler les mots qui s’offrent à moi», explique-t-il.  Il joue avec les mots avec enthousiasme et finesse.

Quand on demande à Bruno Coppens ce qu’il aime au Québec, il répond «tout» avec un immense sourire. Il est tombé amoureux du pays et adore y revenir pour présenter ses jongleries de mots. «C’est un pur bonheur pour moi de venir jouer ici. Les Québécois ont développé une sensibilité particulière au français à cause de leur histoire. On les sent très militants par rapport à leur langue», raconte-t-il.

Pour son passage de l’autre côté de l’Atlantique, l’humoriste belge a adapté ses textes. Il a été aidé par son ami québécois, l’artiste Pierre Legaré. «J’ai remplacé les noms d’hommes politiques belges par des personnalités québécoises», raconte Coppens, qui saura plaire aux amoureux de la langue française.

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