Deux spectacles du Carrefour international de théâtre de Québec 2011, qui se tiendra du 24 mai au 11 juin, ont été dévoilés.

Pour nous mettre l’eau à la bouche

El finale de este estado de cosas, redux est une adaptation flamenco de l’Apocalypse de Jean.  Le deuxième spectacle annoncé lors de la conférence qui avait lieu le 31 janvier dernier, Gardenia, témoigne de la zone trouble entre masculinité et féminité. «Ce sont deux spectacles qui vont au-delà de la discipline dont ils sont issus», a expliqué Marie Gignac. Ce caractère inclassable est le fil conducteur de la programmation du festival qui, avec Lipsynch de Robert Lepage et la deuxième édition de Où tu vas quand tu dors en marchant…?, sort définitivement des sentiers battus.

Israel Galván ouvrira le festival le 24 mai avec son El finale de este estado de cosas, redux. Le danseur de flamenco sévillan enflammera les planches de Québec pour un soir seulement. El final… reçoit des critiques dithyrambiques partout où il passe. Entouré de 12 chanteurs et musiciens, Galván danse seul. Fils de deux danseurs de flamenco, celui-ci puise dans les racines de cette danse pour la renouveler d’une façon bien à lui. Mme Gignac manquait de mots pour décrire le spectacle: «J’ai tellement pleuré, disait-elle, j’avais l’impression d’être devant un très grand artiste». En plus du vent de fraîcheur qu’il souffle sur la tradition du flamenco, Galván se démarque par ce qu’il dégage sur scène, «un véritable tremblement de terre», a décrit la directrice artistique.

Gardenia, une production de la compagnie flamande Les Ballets C de la B, sera présentée les 6 et 7 juin. Ce sera la troisième présence au Carrefour du metteur en scène belge Alain Platel (Lets op Bach en 1999 et Allemaal Indiaan à l’édition 2001). On assistera à l’ultime cabaret de sept travestis quinquagénaires: «fascinant, drôle, cruel et tendre», s’est prononcée Marie Gignac. C’est l’actrice et auteure Vanessa Van Durme qui a rassemblé plusieurs de ses amis transsexuels et travestis pour attirer l’attention de Platel sur son projet.  Durme et ses amis sont responsables du jeu et de la création dans ce spectacle de théâtre-réalité. Gardenia prend une forme éclatée alliant musique, danse, monologues, fresques et stand up comics. Mme Gignac a également eu un coup de cœur pour Gardenia: «C’est une œuvre profondément humaine qui va au-delà des genres». 

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