Rendez-vous planant

Cake… pas de la tarte
Le groupe américain Cake, en tête d’affiche, a donné une prestation devant une audience nombreuse vendredi dernier. Des succès comme «Love you Madly», «Never There» et «Frank Sinatra» ont tenu les spectateurs en haleine jusqu’à la fin de la soirée. La foule passive a pu apprécier le mélange singulier de funk, de rock et de country de la formation. Le groupe, tout comme les premières parties sur la scène Tremblay, ont éprouvé plusieurs agaçants problèmes techniques. Sur le coup de 23h, la formation californienne a quitté la scène, sans jamais revenir, malgré la foule désireuse. Une fin amère qui a vite été clamée par les spectateurs, visiblement très déçus.

The Dø
En première partie, la formation française The Dø (prononcée comme la note), qui nous ont rendu visite l’année dernière au Cercle, était bien heureuse d’être présente pour la 15e édition du Festival. «On aime la ville, la neige, l’hiver… quand il y en a! La ville est calme, propre, les gens sont respectueux. Ça me fait penser à la Finlande», décrit Olivia, la chanteuse du groupe, qui a des origines du pays scandinave.

«On aime utiliser des instruments impopulaires et naïfs dans nos compositions», expliquent les membres du duo principal, Olivia Merilahti et Dan Levy. Les claves, les casseroles et les maracas servent à particulariser la formation, qui s’exprime en anglais dans ses chansons. «Ce n’est pas dans un but de popularité internationale que nous décidons de chanter en anglais. La voix est un instrument. Nous ne devrions pas avoir à nous justifier», explique Dan Levy. «Est-ce qu’un peintre se dit qu’il devrait utiliser de la peinture à l’huile plutôt que l’aquarelle, puisque ça se conserve mieux dans les musées?», lance-t-il.
On estime la foule à près de 4500 spectateurs rassemblés sur les différents sites du Festival. Les festivaliers en ont également eu plein la vue et les oreilles avec les performances de La patère rose, We Are Wolves, The Planet Smashers et Punk Rock Karaoke.

Hauts en couleurs
Pour la troisième et dernière journée du Festival Envol et Macadam, trois groupes bien assortis se sont produits sur la scène Exo/Première Ovation. Le trio coloré Leafer (ancien Les Mammographes) de Québec était en pleine possession de leurs moyens lors de leur performance. Généreux et prometteurs, les jeunes musiciens savaient comment réchauffer la soirée. Par la suite, la formation Mother Mother a fait danser et chanter les spectateurs. Cette fois-ci, Québec a pu savourer les mélodies accrocheuses du groupe pendant plus de trente minutes. Le quintette canadien a offert une prestation passionnante, comme à son habitude. Ils ont fait des fans présents leurs cobayes en interprétant quelques pièces du prochain album, qui promet une sonorité plus rock donnant l’impression d’avoir été inspiré par les années 1970. Les chansons issus leurs deux derniers albums, «Touch Up» et «O my heart», étaient également empreintes de rythmes plus crus comparativement à la délicatesse musicale normalement proposée par le groupe. Les membres déchaînés de Malajube ont clôturé le festival sous le chapiteau. Une prestation mémorable, soutenue entre autres par les pièces «Luna», «Montréal -40°C» et «Pâte filo».
 

Consulter le magazine